Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est engagé vendredi à continuer d'apporter son aide aux populations touchées par le conflit à travers la République centrafricaine.
Alors que les Centrafricains qui avaient fui les attaques des groupes armés dans le nord du pays commencent tout juste à regagner leurs villages, la situation reste difficile pour des milliers de personnes toujours déplacées.
« Dans le nord, à Ndélé, les personnes qui avaient fui les combats ces dernières semaines commencent tout juste à revenir de la brousse, et le marché a repris. Mais une incertitude générale plane sur le pays », a déclaré Arnaud de Baecque, chef adjoint de la délégation du CICR en République centrafricaine.
Si la plus grande partie des habitants de Ndélé ont regagné leur domicile ces derniers jours, il reste toutefois près de 1 000 déplacés à qui le CICR fournit quotidiennement de l'eau. Certaines familles, dont les hommes sont partis et qui n'ont pas de champ à cultiver, ont également besoin d'une aide alimentaire. Les quelque mille déplacés à Kaga Bandoro recevront ces prochains jours une assistance sous forme d'articles d'hygiène de première nécessité et de couvertures.
« Avec la Croix-Rouge centrafricaine, nous nous préparons à toute éventualité. Dans une optique préventive, un chirurgien est venu évaluer le soutien dont ont besoin les hôpitaux de la capitale centrafricaine », a expliqué M. de Baecque.
Le CICR poursuit son dialogue avec les différents acteurs du conflit armé, afin de les encourager à respecter le droit international humanitaire (DIH), notamment en vue de limiter les conséquences des hostilités pour la population civile. En vertu du DIH, il est interdit d'attaquer des civils. Les personnes blessées pendant les hostilités, y compris les combattants ennemis, doivent être recueillies et soignées sans discrimination. Les détenus doivent être traités humainement.