Alors que les deux parties continuent d'affirmer leur disposition à participer aux pourparlers de paix prévus à Libreville au Gabon pour sortir de la crise en République centrafricaine (RCA), le ministre centrafricain de l'Administration du territoire, Josué Binoua, a fait état jeudi matin de la non-officialisation d'une quelconque date pour ce processus.
Réagissant à certaines informations qui annoncent l'ouverture le 8 janvier des négociations entre le pouvoir de Bangui et les responsables de la coalition rebelle Séléka qui menace de renverser le régime du président François Bozizé, le ministre Binoua joint par Xinhua a fait savoir que "c'est date indicative qui n'est pas officialisée".
Plusieurs propositions de date, a-t-il précisé, sont à l'étude. "Je pense que d'ici à la soirée on sera fixé", a-t-il expliqué, alors que le colonel Ben Agourou, sous-chef de la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), est annoncé à Bangui pour des contacts en vue de la préparation du dialogue en vue.
Ces derniers jours, les combats se sont arrêtés entre les rebelles et les Forces armées centrafricaines (FACA, armée régulière) qui a reçu des renforts de l'armée tchadienne pour combattre la rébellion, arrivée depuis la semaine dernière aux portes de la capitale après la prise de la ville de Sibut, distante d'environ 160 km.
Par la voix de ses responsables, cette rébellion apparue le 10 décembre s'est déclarée favorable aux pourparlers de paix et réclament une transition politique en RCA sans le président Bozizé qui, de son côté, a promis la formation d'un gouvernement d'union nationale incluant ses adversaires à l'issue des négociations.