La société civile centrafricaine sera partie prenante des négociations de paix sur le conflit entre le pouvoir et la coalition rebelle Séléka, annoncées dès le 8 janvier à Libreville au Gabon sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), organisation à laquelle appartient la République centrafricaine, a appris jeudi soir Xinhua.
"Il y aura 22 représentants de la société à Libreville, issus des jeunes, des femmes, des syndicats, du secteur privé, des ONG de développement et des droits de l'homme, etc.", a révélé Modeste Gonda, président du Réseau des plateformes des ONG de l'Afrique centrale joint par Xinhua à Bangui.
C'est une des conclusions des rencontres menées le même jour dans la capitale centrafricaine par le colonel gabonais Ben Agourou, sous-chef de la Mission de consolidation de la paix en RCA de la CEEAC, dépêchée de Libreville pour préparer ce processus qui vise la recherche d'une solution à la crise liée à l'offensive lancée le 10 décembre par la rébellion Séléka, qui cherche à renverser le pouvoir du président François Bozizé.
Citant le calendrier communiqué par le colonel Agourou, M. Gonda a mentionné le 8 janvier pour l'ouverture des discussions prévues à Libreville, alors que le pouvoir et les rebelles se gardaient de confirmer cette date.
Les deux parties se sont déclarés tous favorables à ce dialogue direct, même si l'opposition armée exige une transition sans le président Bozizé qui a de son côté promis un gouvernement d'union nationale incluant ses adversaires.
D'autres indications rapportées par des milieux diplomatiques à Bangui avancent plutôt le 10 janvier.