Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, s'est entretenu jeudi après- midi par téléphone avec le président de la République centrafricaine, M. François Bozize. Ils ont évoqué la situation dans le pays dans le contexte du mouvement des forces rebelles vers la capitale et au lendemain d'une manifestation qui a visé l' ambassade de France à Bangui, a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Vincent Floréani.
M. Fabius a souhaité que la situation dans la capitale "s' apaise" et demandé au président Bozize que les Autorités centrafricaines "assument leurs responsabilités de protection des ressortissants étrangers" vivant dans leur pays et garantissent l' intégrité des implantations diplomatiques.
Le président Bozize a exprimé ses regrets pour les incidents de la journée de mercredi et a assuré que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour garantir la sécurité des ressortissants étrangers, a ajouté Vincent Floréani.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mercredi devant l'ambassade de France en Centrafrique pour exprimer leur mécontentement face au manque de soutien de la France dans les combats contre la coalition rebelle de SELEKA en progression. Certains d'entre eux ont lancé des projectiles vers l'ambassade de France.
Par ailleurs, le président français François Hollande a déclaré jeudi que la présence militaire française en République centrafricaine n'a pas pour but d'intervenir dans les affaires intérieures centrafricaines mais de protéger les intérêts et les ressortissants de la France dans ce pays.
"Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique", a indiqué jeudi matin le chef de l'Etat français en marge d'un déplacement au marché de Rungis.