Suite à la manifestation qui a pris pour cible mercredi matin, "sans raison connue", l'ambassade de France à Bangui en République centrafricaine, le président français François Hollande a demandé au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian de "prendre toutes les dispositions" pour assurer la sécurité de l'enceinte diplomatique et la protection des ressortissants français en lien avec les autorités centrafricaines, a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
Ces mesures ont été mises en oeuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire. Le président Hollande se tient régulièrement informé de la situation, selon le même document.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a assuré que le périmètre de l'ambassade de France à Bangui avait été "sécurisé" à la suite de l'intervention de troupes françaises en renfort de gendarmes présents sur place, et que le calme était désormais " rétabli". Ces forces françaises détachées de la mission internationale Boali opérant en Centrafrique "sont parvenues à sécuriser l'emprise de l'ambassade et à rétablir le calme", a écrit M. Le Drian dans un communiqué.
Plusieurs centaines de personnes ont lancé mercredi des projectiles vers l'ambassade de France à Bangui, après avoir fait un "sit-in" devant l'ambassade des Etats-Unis pour dénoncer la situation dans le pays dont une partie est occupée par la coalition rebelle.
Par ailleurs, la compagnie aérienne Air France a fait faire demi-tour ce mercredi à son vol hebdomadaire Paris-Bangui en raison de la situation tendue en République centrafricaine. "En raison de la situation en Centrafrique, le vol AF780 Charles de Gaulle-Bangui a effectué un retour en vol et rentre à Paris", a annoncé un porte-parole de la compagnie. L'appareil transportait 130 passagers et 11 membres d'équipage. Air France est la seule compagnie qui dessert la Centrafrique au départ de Paris.