Le ministère français des Affaires étrangères a affiché mercredi sa détermination à propos du dossier des otages français au Sahel, exigeant avec fermeté leur libération, en réaction à la diffusion d'une vidéo d'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) accusant Paris de bloquer le processus de négociations.
"Les autorités françaises continuent d'exiger la libération sains et saufs de nos compatriotes retenus en otages au Sahel", a indiqué le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Vincent Floreani, tout en rappelant la pleine mobilisation de la France afin de parvenir à ce résultat.
"Aucune piste n'est négligée", a souligné le diplomate, exprimant la volonté de Paris de voir libérer les quatre ressortissants français, détenus par Aqmi depuis septembre 2010.
Une vidéo, dans laquelle l'un des responsables du groupe terroriste, Abdel Hamid Abou Zeid, reproche à Paris de ne pas avoir "daigné répondre (..) à (son) offre de dialogue", empêchant la progression des négociations au sujet des otages, a été mise en ligne mardi par l'agence de presse mauritanienne Sahara Medias.
"L'arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France, quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l'avons dit aux Français voici un an déjà", a notamment affirmé ce membre clé d'Aqmi.
Ces déclarations interviennent quelques jours après la publication sur le même site d'informations d'une autre vidéo, dans laquelle le frère de l'un des otages d'Aqmi au Sahel avait lancé un appel aux ravisseurs en vue de la reprise des discussions.
La France compte, en tout, neuf ressortissants retenus en otage en Afrique par des milices islamistes, parmi lesquels figurent les quatre employés du groupe français Areva qui avaient été enlevés au Niger en 2010 et dont il est question dans la vidéo d'Aqmi.