Le blocage du budget de la présidence de la République pour l'année 2013 "était dû à une méconnaissance des détails du projet de la part des députés et à des spéculations partisanes" et sa non-adoption fin décembre 2012 mettra la Constituante dans l'impasse, a déclaré mercredi le porte- parole de la présidence de la République tunisienne Adnane Mansar lors d'une conférence de presse.
Les députés de la Constituante avaient refusé il y a deux jours de voter pour le budget de la présidence de la République tunisienne pour 2013, fixé à 79 millions 303 mille dinars (environ 60 millions USD).
Dans le cas de non-adoption du projet de budget de la présidence tunisienne, a prévenu M. Mansar, "il sera procédé à la promulgation de la loi des Finances par arrêté républicain comme le stipule la loi sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics".
D'un autre côté, M. Mansar a jugé nécessaire de permettre à la présidence de la République tunisienne de présenter des éclaircissements devant l'Assemblée constituante "comme c'est le cas pour les représentants du gouvernement".
Toutefois, le porte-parole de la présidence tunisienne a confirmé que les retombées du blocage du budget présidentiel seront minimisées sur la Troïka (coalition tripartite au pouvoir) tout en rejetant par ailleurs les allégations qualifiant les activités du président Moncef Marzouki de campagne électorale précoce.
D'après M. Manser, le président de la République percevait un salaire mensuel brut de 30.000 dinars et (19,300 USD) "il n'en restait que 20.000 dinars après prélèvement des impôts" (environ 13.000 USD).
"Le président a choisi de ne percevoir en réalité que 3.000 dinars" (environ 2.000 USD).