Le président centrafricaine François Bozizé a annoncé ce dimanche qu'il ne sera pas candidat aux élections 2016 et qu'il s'engage à se rendre à Libreville, Gabon, pour la dialogue avec les rebelles qui a pris la majeure partie du pays depuis ces dernière semaines et se positionnent actuellement à environs 150km au nord de la capitale.
M. Bozizé a fait ces remarques lors d'une conférence de presse avec le président Béninois, Thomas Boni Yayi, président en exercice de l'Union africaine, qui vient d'arriver à l'aéroport de Bangui pour entamer de médiation entre les deux camps.
M. Bozizé, qui avait évincé Ange-Félix Patassé le 15 mars 2003, est réélu au premier tour en janvier 2011 avec plus de 64% des voix.
Pour les rebelles, M. Bozizé doit "laisser le pouvoir sans conditions, pour éviter le bain de sang à Bangui", a menacé Michel Narkoyo, un des portes-paroles de la coalition des rebelles Séléka, qui accuse le dirigeant centrafricain d' avoir mal géré le pays et d'avoir bafoué les recommandations du cessez-le-feu du 13 avril 2007.