Le président nigérien Issoufou Mahamadou a adressé, lundi, un message de meilleurs voeux au peuple nigérien, au seuil du nouvel an.
Et comme il est de tradition, il a porté un regard sur l'état du monde, de la nation ainsi que les perspectives qui s'en dégagent.
Sur le cas de la grave crise financière qui secoue les pays du monde entier, la question qui se pose est, comment sortir de cette instabilité économique et retrouver le chemin de la croissance ?
A cette inquiétude, le président de la République a indiqué dans son discours, que la réponse se trouve "dans la régulation de l'économie mondiale, notamment celle de la finance, y compris à travers l'institution d'une taxe sur les transactions financières internationales, dans l'instauration d'un commerce international plus juste et dans la conception et la mise en oeuvre d'un véritable plan Marshall pour l'Afrique où se trouve, aujourd'hui, le seul véritable du gisement de croissance pour l'économie mondiale".
L'autre question angoissante pour les responsables politique est l'état dans lequel "nous laisserons notre planète aux générations futures", a dit le chef de l'Etat nigérien.
Pour ce faire, "un changement de paradigme, c'est-à-dire de modèle économique s'impose à travers la promotion d'une économie verte dans une perspective de développement durable", a proposé le président Issoufou Mahamadou.
Cette crise financière internationale et celle de l'environnement ont un impact sur la paix et la sécurité mondiales.
"En dehors de l'Afghanistan et du Moyen-Orient, les principaux foyers de crises, se trouvent malheureusement en Afrique, notamment dans la corne du continent, dans la région des grands lacs et dans celle du Sahel", a-t-il fait remarquer.
A ceux-là s'ajoutent les conséquences des crises libyenne et malienne, sans compter les actes de terrorisme répétés au Nigeria.
Très tôt, percevant les risques que le terrorisme, le crime organisé et l'irrédentisme qui font peser sur la paix au Niger, et sur la sécurité du territoire national, "le gouvernement a décidé de renforcer les capacités des renseignement et les capacités opérationnelles de nos forces de défense et de sécurité", selon le président Issoufou Mahamadou.
Il a poursuivi que ces mesures, "ont permis de préserver notre pays de ce qui se passe à ses portes, mais nous ne devons pas baisser la garde".
Le chef de l'Etat nigérien a par ailleurs fondé l'espoir que la mise en oeuvre des mesures politiques, notamment la promotion du dialogue, avec la mission de soutien au Mali, "autorisée par la résolution 2085 du Conseil de Sécurité, permettra la réunification du pays".
Sur le plan de la lutte contre la sécheresse et l'insécurité alimentaire, l'effort du gouvernement sera renforcé tout au long de la nouvelle année 2013, car, "notre ambition, est d'apporter des réponses structurelles aux phénomènes climatiques extrêmes que constituent les inondations et les sécheresses dont l'initiative " 3N" jugulera plaise à Dieu, les conséquences", a affirmé le Président de la République.
L'Etat a décidé d'injecter sur ce plan, en 2012-2013, plus de 315 milliards de francs CFA, "sur l'ensemble de a période du plan de développement économique et social, c'est-à-dire 2012-2015 ; un investissement de plus de 1 000 milliards qui est prévu pour que les nigériens nourrissent les nigériens", a martelé le chef de l'Etat.
En dépit de tous ces efforts, le gouvernement n'a pas perdu de vue, les autres attentes et préoccupations de la population dont en témoignent toutes les réalisations et innovations consenties au cours de ce mandat des autorités de la 7ème République.
Ce qui permet au président Issoufou Mahamadou d'indiquer que l'année 2012 nous a permis de réaliser "un taux de croissance économique à deux chiffres".
Tout en exprimant ses meilleurs voeux de nouvel an, le chef de l'Etat du Niger n'a pas manqué de saluer les efforts "des membres de l'Assemblée Nationale, des membres du gouvernement, des membres des institutions de la République, des membres du corps diplomatique et représentant des organisations internationales, des forces de défense et de sécurité, des membres de son cabinet, des partis politiques et organisation de la société civile et surtout de la presse dont la vigilance permanente aide nos institutions à ne pas s'assoupir".