A moins de quelques mois de la tenue des troisièmes élections communales et municipales du Bénin, depuis l'avènement du processus de démocratisation en cours depuis février 1990, les Etats-majors des partis politiques du Bénin affûtent déjà leurs armes pour la conquête de la majorité de conseillers locaux et municipaux.
VERS LA DEFINITION DES STRATEGIES POUVANT PERMETTRE DE RAFLER LA MAJORITE DES SIERGES A POURVOIR
Ces consultations électorales qui se dérouleront nécessairement au cours du premier semestre de cette nouvelle année 2013, et qui conduiront à l'élection de 1199 conseillers locaux et municipaux, attirent déjà l'attention des Etats-majors des formations politiques, tant de la mouvance au pouvoir que de l'opposition, qui élaborent à leurs différents niveaux des stratégies pour rafler le maximum de conseillers possibles.
"Nous avons programmé une série de réunions pouvant permettre à l'alliance des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de travailler pour des victoires plus grandes lors des prochaines consultations électorales des communales et des municipales", a confié à l'Agence Xinhua, M. Eugène Azatassou, coordonnateur des FCBE.
Outre cette alliance de partis politiques soutenant les actions du pouvoirs du président Boni Yayi, d'autres formations politiques du pays, notamment de l'opposition et du centre mobilisent déjà leur troupes sur le terrain pour la conquête de la majorité de conseillers
"L'heure est à la mobilisation, pour la conquête de plusieurs conseillers locaux et municipaux en vue d'empêcher le pouvoir du président Boni Yayi d'avoir la majorité des postes de conseillers locaux et municipaux à pourvoir", a expliqué, Didier Kodjovi, du Parti social pour le démocrate (PSD, opposition).
En dehors des formations politiques qui se mobilisent chacune à son niveau pour la conquête de la majorité des postes de conseillers locaux et municipaux, l'exécutif et le législatif ont de leurs côtés adopté leur budget pour ces consultations électorales qui s'élève d'ailleurs à quelque septième milliards de FCFA et que le budget national est prêt à débourser.
De même, les députés à l'Assemblée nationale s'attèlent actuellement, pour non seulement actualisé le fichier électorale, mais aussi adopté des textes qui vont régir ces consultations électorales.
Du côté de l'exécutif, le président béninois, Boni Yayi, a estimé, dans son message à la nation, que l'année 2013 sera déterminante dans le cadre des consultations électorales avec les élections locales et municipales.
"Je voudrais saisir la présente occasion pour inviter tous les acteurs à s'impliquer davantage dans les différentes étapes de l'organisation de ces échéances électorales afin qu'elles se tiennent à bonne date", a-t-il déclaré.
Il a par cette même occasion exhorté le peuple béninois à aborder ces consultations avec sérénité et espérance comme à l'accoutumée.
"Notre système démocratique n'en sortira que plus grandi. Chaque institution, chaque citoyen, devra donc y veiller par son comportement, son civisme et son patriotisme", a-t-il souhaité.
ENJEUX DU PROCESSUS DE LA DECENTRALISATION AU BENIN
Selon les dispositions de la loi électorale, les principaux enjeux du processus de la décentralisation sont notamment la promotion de la démocratie à la base et celle du développement local.
A cet effet, sur le plan économique, il revient aux élus locaux de procéder à l'identification des potentialités économiques de la commune et de mettre en valeur celles-ci, en tenant compte des besoins des acteurs.
Sur le plan social, les enjeux sont axés sur la création d'emplois devant permettre de lutter contre la pauvreté et enfin, sur le plan culturel, les élus auront, en collaboration avec leurs populations, la mission de faire connaître leur héritage culturel (musique, cuisine, arts, manifestations).
Par ailleurs sur le plan tant national qu'international, les élus locaux devront oeuvrer à faire connaître celui-ci à travers les médias.
Ainsi, sur la base des lois en vigueur, les électeurs béninois choisiront les 1199 conseillers communaux et municipaux qui éliront en leur sein 77 maires, 176 adjoints aux maires, 546 chefs d'arrondissement qui seront chargés de gérer les affaires locales, a-t-on indiqué.