Le chef de l'Etat béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l'Union africaine (UA) est arrivé à l'aéroport de Bangui dimanche peu après 13h00 heure locale pour encourager le dialogue entre le pouvoir centrafricain et la rébellion armée Séléka qui a déclenché des offensives le 10 décembre et occupé la majeur partie du pays en deux semaines.
Yayi Boni, accompagné de l'ancien président burundais, Pierre Buyoya, a été accueilli à l'aéroport Bangui M'Poko par son homologue centrafricain, François Bozizé. Des sources officielles, le président Boni Yaya est venu "discuter avec les forces vives de na nations et établir des contacts pour lancer le dialogue avec les rebelles".
Le chef de l'Etat béninois ne s'est pas exprimé à son arrivée. Pourtant, il est en tête à tête avec François Bozizé dans le salon d'honneur de l'aéroport Bangui M' Poko. Une déclaration devrait être faite à l'issue de ce huis clos.
On ne connait pas encore de détail sur le séjour du président en exerce de l'UA, ni qui il devrait rencontrer en dehors de François Bozizé.
Des centaines de personnes, en majorité des sympathisants du KNK, le parti au pouvoir, sont allés attendre le chef de l'Etat béninois. Sur les banderoles déployées par ceux-ci, on lit entre autres "Nous voulons la paix et l'évolution de la République centrafricaine".
Les forces Séléka se positionnent depuis samedi matin à Sibut, une ville à environs 160km au nord de la capitale. La force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) et les forces armées centrafricaines (FACA) se sont repliées à Damara, dernier verrou stratégique de Bangui, situé à environs 75 kilomètres au nord de la capitale.
Dans la nuit du samedi au dimanche, le système de sécurité a été renforcé à Bangui par le couvre-feu, on voit des patrouilles militaires accentuées et des barrières de contrôle érigées par des jeunes constitués en "auto-défense".
Le sentiment de peur domine au sein de la population. Des habitants des quartiers de la partie nord de la capitale se déplacent vers le sud pour se mettre à l'abri des scènes de violence, en cas d'invasion des rebelles.