L'ancien vice-Premier ministre et ministre des Finances de Maurice, Pravind Jugnauth, a passé 16 heures à la police où il a fait l'objet d'un interrogatoire marathon relative à son accusation contre le gouvernement en ce qui concerne un scandale sexuel impliquant un fonctionnaire d'Etat.
À ce stade, aucune charge n'a été retenue contre lui.
M. Jugnauth, qui a quitté la police aux petites heures de vendredi, a affirmé avoir donné aux enquêteurs des détails sur ses affirmations sur le scandale.
Suite à une déposition de la ministre de la Sécurité sociale Sheila Bappoo, qui l'avait accusé de sédition pour avoir tenu des propos ternissant l'image du gouvernement, M. Jugnauth avait été convoqué une première fois à la police le 26 décembre. Comme il ne s'y était pas présenté, des policiers avaient débarqué à son domicile pour l'emmener manu militari.
Selon le code pénal mauricien, la sédition est synonyme d'instigation à l'émeute, à la révolte et au soulèvement contre le pouvoir établi. La dernière arrestation pour sédition à Maurice remonte à 1972, à l'époque de l'état d'urgence.