La Mauritius Commercial Bank (MCB) propose aux institutions africaines d'externaliser certains de leurs services à Maurice, a-t-on appris à Port-Louis en marge de la conférence annuelle Africa Forward Togethe, qui regroupe 44 participants de 35 banques africaines.
L'objectif d'Africa Forward Together est de permettre aux banques africaines de voir ce que Maurice, à travers la MCB, peut leur offrir en termes d'opportunités.
La MCB se positionne comme une "banque des banques" sur le continent, proposant aux institutions africaines d'externaliser certains de leurs services à Maurice, notamment tels l'émission de crédits documentaires, les paiements internationaux, la gestion de la monétique, l'audit interne, le service conseil relatif à la gestion du risque, les prestations financières non-bancaires, le " custody" ainsi que l'utilisation de la plate-forme SWIFT de la MCB pour les paiements internationaux.
"En s'appuyant sur le réseau international, l'infrastructure high-tech et l'expertise de la MCB, les banques africaines peuvent réduire leurs coûts et améliorer leur efficacité tout en élargissant la palette de produits offerte à leurs clients", déclare Raoul Gufflet, responsable de l'International Banking.
La MCB est convaincu du potentiel de l'Afrique comme vivier et nouvelle frontière de l'investissement direct.
"Le monde s'éveille maintenant à l'émergence des services financiers africains. Selon Bain & Company, un des leaders mondiaux du conseil en stratégie et en management d'entreprise, l' industrie financière africaine valait 107 milliards de dollars en 2011, contre 517 milliards de dollars en 2020, avec une croissance annuelle estimée à 15% d'ici là, dépassant même le taux de croissance économique du continent africain dans la décennie à venir", ajoute M. Gufflet.
Selon le rapport Banking in sub-saharan Africa to 2020 de l' Economist Intelligence Unit, l'industrie bancaire africaine, serait en passe de croître de près de 250% d'ici la fin de cette décennie.
Cette impulsion devrait être conduite par trois facteurs : la croissance économique, les besoins en services financiers basiques et l'essor des nouvelles technologies.
La MCB est d'avis que "l'absorption de cette croissance par les établissements bancaires et financiers africains ne se fera pas du jour au lendemain et nécessitera des investissements en capital humain et technologique conséquents, que la plupart des établissements africains ne pourront réaliser que par phases".
La MCB, avec son offre "Bank of Banks", se propose de faciliter cette transition en permettant à ses partenaires d'externaliser certaines de leurs fonctions en attendant d'avoir pu calibrer leurs besoins en fonction de leurs ambitions.