Louer un appartement à Paris

22.11.2012 à 16h14

Un coin de l'appartement loué par l'auteur
La demande dépasse de loin l'offre sur le marché locatif à Paris, victime de son succès. À travers son expérience, l'auteur chinoise nous raconte sa galère pour louer un appartement dans la capitale française.

Ce n'était pas la première fois que je me rendais à Paris en tant que chercheuse invitée, mais c'était la première fois que je louais moi-même un appartement dans cette ville. Et ce n'est pas une mince affaire !

Centre politique, économique, financier, culturel et universitaire de la France, Paris concentre les meilleures opportunités en matière d'emploi et d'éducation. Également centre culturel de renommée mondiale, la capitale est l'une des premières villes touristiques au monde. Les provinciaux et les étrangers qui y étudient, travaillent, voyagent, sont nombreux, sans compter les clandestins. Les offres d'appartement sont limitées à Paris, notamment au cœur de la ville, c'est-à-dire dans les vingt arrondissements qui composent la ville intra-muros. Afin de protéger le côté historique de la vieille ville, on y a interdit la construction de nouveaux logements, de sorte que les annonces locatives sont extrêmement rares. Paris est l'une des villes où il est le plus difficile de trouver un appartement au monde. Bien entendu, il n'est pas difficile de trouver des logements chers. Mais le prix du loyer grimpe au-delà des moyens des gens ordinaires.

Les gens ordinaires, en particulier les étudiants ou les jeunes touchant un faible revenu, peuvent dépenser entre 200 et 800 euros dans leur loyer. « On obtient ce que l'on paie. » En général, un studio de moins de 15 m² ou 10 m², avec une kitchenette, la douche et les toilettes, se loue 800 à 900 euros en plein centre-ville. Il faudra compter 600 euros en banlieue, si le secteur est paisible, bien desservi et regroupe un ensemble de commerces et services. Si un loyer est compris entre 300 et 400 euros, le studio doit être insatisfaisant à certains égards, par exemple, excentré de tout, difficile d'accès, situé dans un quartier sensible. Il peut même s'agir d'une ancienne chambre de bonne, ou d'une pièce au rez-de-chaussée exposée nord, donnant sur la rue. Vous savez, il pleut souvent à Paris. Un logement sans luminosité est on ne peut plus triste !

En comparaison, le prix absolu du loyer est beaucoup plus bas dans les grandes villes chinoises comme Beijing ou Shanghai. Ces dernières années, avec le développement du marché de l'immobilier, les prix des logements en Chine ont augmenté progressivement, et naturellement, les loyers aussi. À Beijing, par exemple, dans le quartier financier et d'autres secteurs animés, un studio F1 de 50 m² se loue entre 5 000 et 6 000 yuans, et même 2 000 dans des endroits relativement éloignés. En considérant que la Chine est un pays en développement, ce loyer est déjà difficile à supporter financièrement pour la population.

Le loyer en France inclut parfois les charges (entretien et chauffage, lorsqu'il s'agit d'un chauffage collectif), équivalant à 30 ou 40 euros par mois. En Chine, généralement, le loyer ne comprend pas les frais de services de gestion d'immeuble ni le chauffage ; le locataire doit les payer séparément. Toutefois, le gouvernement français accorde une subvention d'une certaine somme aux étudiants quand ils louent un logement, qu'ils soient Français ou étrangers, avantage qui n'existe pas en Chine.
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