Louer un appartement à Paris (3)

22.11.2012 à 16h22

J'ai parcouru la ville de Paris et presque tous ses faubourgs pendant un mois avant de trouver enfin une location relativement satisfaisante et à un prix abordable pour moi : un studio de 15 m² dans le XIVe arrondissement, à proximité du métro, au 5e étage sans ascenseur, peu lumineux, avec chauffage électrique. Le loyer, charges comprises, s'élevait à 650 euros. Bien qu'il ne s'agît pas d'une chambre de bonne, c'était un appartement sous combles, avec des murs peu épais. L'hiver n'était pas encore arrivé qu'il y faisait déjà froid...« C'est trop cher, ce sont des voleurs ! Pourquoi veux-tu louer ici ? », m'avait demandé la dame au secrétariat de mon école. Mais où habiterais-je sinon ? C'est Paris, la ville où le mètre carré vaut de l'or.

Une fois que vous avez trouvé définitivement un appartement, un contrat de location est signé entre le propriétaire et le locataire, afin de garantir les intérêts des deux parties. En outre, la loi française stipule que le locataire doit souscrire à une assurance habitation à la signature du contrat. En cas d'incendie ou de dégât des eaux (fuites dans les canalisations par exemple), la compagnie d'assurance se chargera de l'indemnisation. En revanche, en Chine, contracter une assurance habitation n'est pas obligatoire et est même une pratique peu courante.

Il pleut sans cesse en automne à Paris. En écoutant la pluie désolante dans ce studio exigu et glacial, je me rappelais les biographies de personnalités françaises des siècles derniers que j'avais lues : un certain écrivain ou peintre dans la détresse, vivant en plein hiver dans un grenier très humble, sans chauffage, sans avoir de quoi manger, souffrant du froid et de la faim ; ses manuscrits ou tableaux ne s'étaient pas encore vendus, et s'il n'avait pas assez d'argent pour payer son loyer, le propriétaire le chasserait... Quelques siècles plus tard, les logements de Paris demeurent très prisés, parce que Paris, comme toujours, est une ville pleine de charme et attire, tel un aimant, les gens du monde. La seule différence repose dans le fait qu'aucun propriétaire ne peut expulser un locataire qui ne s'acquitterait pas de son loyer. Mais bien sûr, dès le début, le propriétaire ne laisse pas de telles personnes accéder à la location.

Par Peng Shuyi, chercheuse invitée de l'Institut d'études politiques de Paris.

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