Liang Zi : sa décennie passée en Afrique
( La Chine au présent )
22.11.2012 à 16h00
Dans les régions montagneuses du Lesotho, la tâche la plus importante pour les enfants est de ramasser du bois mort pour préparer la cuisine.Une nouvelle mariée dans le village de Tio, Eahar Idis, âgée de 18 ans et ayant fréquenté l'école. Elle doit mener une vie cloitrée, et ne pourra sortir qu'après avoir donné naissance à deux enfants.
Durant dix années, Liang Zi est partie à la rencontre de nombreuses ethnies sur le continent africain. Aujourd'hui, par le biais de ses photos et récits, elle transmet l'histoire et le mode de vie de ces populations.
Liang Zi est née à Beijing dans une famille de militaires. Lors de la riposte engagée par la Chine pour se défendre face au Viet Nam en 1979, elle obtint le 2e prix du mérite en tant que correspondante de guerre. Par la suite, alors qu'elle pouvait entrer à l'université sous recommandation, elle renonça à cette occasion et choisit de s'engager dans l'armée au Tibet, où elle photographia la vie et le travail des gardes-frontière sur le plateau enneigé. Pourtant, le fait le plus remarquable dans sa vie reste encore ses huit visites du continent africain entre 2000 et 2009. Elle foula l'Afrique australe, occidentale et orientale, devenant ainsi la première femme photographe chinoise à s'intégrer aux tribus africaines pour y étudier l'homme. Liang Zi s'est mêlée aux habitants locaux pour filmer leur vie et capturer leurs expressions sincères et ouvertes à l'aide de son objectif.
Ses premiers pas en AfriqueLe premier pays où Liang Zi mit les pieds est le Lesotho, dans le sud de l'Afrique ; c'était en 2000. « À l'époque, il n'y avait pas de voyage organisé. Dès que j'ai pris la décision d'y aller, j'ai commencé à rechercher de toutes parts un contact qui connaissait un chef de tribu. » Pour Liang Zi, qui avait des connaissances limitées sur l'Afrique à ce moment-là, un chef de tribu était l'équivalent d'un dirigeant ; si elle en trouvait un, tous ses problèmes sur place seraient faciles à régler.
« Je me disais que la nourriture et l'habitat ne me poseraient pas de problèmes. Si les gens logeaient sur des arbres là-bas, je ferais comme eux. J'avais bien pensé au danger, mais je n'avais pas de bonnes solutions pour y faire face, alors je m'étais résolument mise en route. »
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