Liang Zi : sa décennie passée en Afrique (2)
( La Chine au présent )
22.11.2012 à 16h05
Dans le village de Tio, les femmes se trouvent en marge de l'éducation. Les filles ne font que puiser de l'eau ou faire paître les troupeaux pour leur famille. Le Lesotho est un royaume montagneux situé à 3 000 m d'altitude et Liang Zi n'avait pas prévu qu'il y ferait aussi froid. Ses bagages étaient remplis de vêtements d'été et elle fut obligée de porter le jean qui était son vêtement le plus épais pendant les quatre mois de son séjour. Mais cela ne l'a pas empêchée de faire part, à travers ses écrits et ses photos, de la vie réelle des habitants, de même que des conditions et mœurs locales. De retour dans son pays, elle publia Voyage en solitaire au cœur d'un royaume montagneux africain - Reportage sur la vie dans les villages africains réalisé par une femme photographe chinoise, le premier ouvrage sur le Lesotho publié en Chine.
Lors de son voyage dans ce pays d'Afrique, Liang Zi fut attristée par le décès d'un homme atteint du sida. Aux derniers moments de sa vie, il avait beaucoup parlé avec Liang Zi de sujets en lien avec la nature, comme par exemple l'air, l'eau et le soleil. Son désir ardent pour la vie et ses expressions et tons nostalgiques avaient profondément ému Liang Zi. Alors munie d'un simple appareil photo, elle n'avait pas pu enregistrer toute la scène. Quel dommage ! Dès lors, elle ajouta à son arsenal une caméra numérique.
« À l'origine, je croyais qu'une seule expédition suffirait à avoir un aperçu de l'Afrique. Mais il faisait très froid au Lesotho, contrairement à l'idée que je m'en étais faite. Je devais revenir pour voir le vrai continent africain, comme dans mon imagination », a-t-elle déclaré.
S'intégrer au milieu local pour mieux photographier les femmes Quelques années plus tard, en évitant autant que possible de partir dans des pays similaires sur le plan géographique, Liang Zi parcourut la Sierra Leone, le « royaume des diamants » en Afrique occidentale, l'Érythrée, en Afrique du Nord-Est, le Cameroun et la République du Congo en Afrique centrale, ainsi que d'autres pays africains, cherchant à vivre selon les coutumes et la culture de différentes régions et ethnies du continent.
Liang Zi n'avait aucun mal à aller à la rencontre d'inconnus. Où qu'elle allât, elle choisissait de loger chez des locaux et considérait la population africaine comme de proches frères et sœurs. D'après elle, vivre comme les habitants du milieu local est une marque de respect. Elle s'est ainsi fait de nombreux amis africains, en particulier des femmes, avec lesquelles il était plus facile de trouver des sujets de conversation communs.
[1] [2] [3] [4]