La disproportionnalité entre liquidité et dépenses salariales ne suscite pas d'inquiétude concernant le versement des salaires de janvier 2013", a rassuré vendredi le secrétaire d'Etat aux Finances Slim Besbes.
Selon une source tunisienne, une liquidité de 126 millions de dinars (80,3 millions USD) disponible dans le compte courant du trésor de l'Etat tunisien jusqu'à vendredi face à des dépenses salariales publiques estimées à 600 millions de dinars (382,5 millions USD).
Le responsable tunisien a écarté cette hypothèse (doute sur le versement des salaires de janvier), "car des liquidités seront disponibles pour couvrir ces dépenses". Les prévisions, a ajouté M. Besbes, indiquent que la liquidité de la trésorerie de l'Etat augmenterait avant le 20 janvier courant date du versement des salaires.
Cette augmentation sera due essentiellement à l'entrée d'une partie des fonds confisqués soit environ 600 millions de dinars en plus d'autres montants provenant des déclarations fiscales des personnes morales soit 100 millions de dinars (un dinar vaut 0,63 USD).
D'un autre côté, "les ressources du trésor seront consolidées à la faveur du décaissement des crédits programmés dans le budget et accordés par la Banque mondiale et la Banque africaine de Développement pour le financement des dépenses de développement prévues pour l'exercice 2012", toujours selon le secrétaire d'Etat tunisien aux Finances.
Ce dernier a fait savoir que décembre 2012 était le mois "le plus prospère" au niveau des liquidités et des réserves en devises du pays. "Ce mois coïncide, a-t-il poursuivi, avec le décaissement des crédits programmés depuis le début de 2012 et le transfert de l'argent de l'opération de cessions des sociétés confisquées".