Les ministres des Affaires étrangères des dix Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ont exhorté mardi à Libreville les protagonistes de la crise centrafricaine à signer un accord de cessez-le-feu pour mettre fin au conflit militaire qui menace de renverser le pouvoir en place, indique un communiqué final de la réunion tenue dans la capitale gabonaise.
Les ministres "exhortent les parties en conflit à signer immédiatement un accord de cessez-le-feu", souligne le communiqué.
Selon le texte, les ministres ont renouvelé "l'appel aux rebelles pour un retrait immédiat des villes occupées", en demandant "la cessation de toute déclaration et action visant à raviver les tensions sur le terrain".
Au cours de la réunion, les ministres ont également écouté un rapport circonstancié du secrétaire général de la CEEAC sur la situation politico-militaire en Centrafrique. Selon ce rapport, plusieurs villes sont aux mains des rebelles. Un "no man's land" est établi entre les villes de Sibut et Damara pour éviter l'entrer des rebelles dans la capitale centrafricaine.
La CEEAC a noté que "des actes de provocation continuent d'être perpétrés contre certaines populations dans les quartiers de Bangui; Des enfants sont enrôlés par les forces belligérantes et que les étrangers quittent massivement le pays".
"Les populations sont contraintes à l'exode et au déplacement forcé", a encore fait constater la CEEAC.
La réunion qui s'est tenue sans la présence des rebelles de la Séléka a recommandé la convocation ce mercredi de la réunion du comité de suivi de l'accord de paix inter centrafricain signé en 2008 à Libreville. Les rebelles de la Séléka, la délégation du gouvernement de Bangui ainsi que les représentants de l'opposition non armée et de la société civile participeront à cette réunion.
La réunion du comité de suivi sera le premier face à face entre les rebelles de la Séléka et les représentants du pouvoir de Bangui depuis le déclenchement de la rébellion le 10 décembre dernier.