Le déploiement au Mali de la force montée par l'Union européenne est prévu au début de l'année 2013, à partir de février.
Les 400 membres de cette force de l'UE auront pour mission de former, de restructurer les forces armées maliennes. La France s'est proposée comme nation-cadre de cette force, a déclaré mardi le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse.
A propos de la force de la CEDEAO et de l'Union africaine au Mali, la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l'ONU a décidé son déploiement. La France discute avec ses partenaires de la mise en oeuvre, de la génération des forces, de leur organisation, du financement de l'opération, a ajouté Philippe Lalliot.
Le groupe armé Ansar Dine a déclaré qu'il renonçait au cessez- le-feu. Cela ne va pas dans le bon sens et ce n'est pas de nature à aider à une sortie de crise. Plusieurs fois, la France a souligné les conditions posées, notamment par la résolution 2071 du Conseil de sécurité, aux rebelles pour qu'ils puissent entrer dans un dialogue politique qui est absolument urgent et nécessaire.
Ces conditions sont au nombre de deux avec, d'une part, le renoncement à la violence et au terrorisme, et d'autre part, la reconnaissance de l'intégrité territoriale du Mali. "Nous ne pouvons que rappeler à Ansar Dine, comme à tous les groupes présents au Nord-Mali, les termes qui sont clairs et précis des résolutions du Conseil de sécurité", a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay.
Pour ce qui concerne les indications qui font état depuis lundi soir mais surtout mardi matin, de déplacements de groupes armés vers le sud du Mali, "nous en sommes vivement préoccupés et nous appelons ces groupes à cesser leur progression et à entamer de véritables négociations, un véritable dialogue politique avec les autorités de Bamako avec pour objectif final, la stabilité et l'intégrité du Nord-Mali", a souligné Philippe Lalliot, ajoutant que tout ce qui va contre ces objectifs clairement fixés dans les résolutions du conseil de sécurité, "nous le condamnons".
Par ailleurs, l'avancée de l'armée malienne, mardi aux environs de 12h00 (heure locale et GMT), sur les combattants islamistes, a été confirmée sur le terrain par des sources militaires et par plusieurs témoignages dans la région de Mopti.
"Les groupes armés islamistes ont été repoussés de plusieurs kilomètres loin de la ligne de front", indique un officier sous couvert de l'anonymat. Pour le moment, la hiérarchie militaire garde le silence sur sa stratégie face à ce "harcèlement" des Jihadistes. Néanmoins, elle reconnaît les mouvements de cinquantaines de voitures Jihadistes vers Mopti.
"Un mouvement stoppé avant Konna (commune située dans la région de Mopti, nldr)", affirme notre source.
Mardi après-midi, des sources diplomatiques indiquent que les négociations entre la délégation malienne et Ançar Dine-MNLA prévues à Ouagadougou (Burkina Faso) le 10 janvier ont été reportées.