Le président de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPMA-Forces Vives), Hammadoun Amion Guindo et ses camarades ont exprimé leur ras-le-bol, samedi lors d'une conférence de presse, précisant qu'aucune feuille de route ne sera acceptée sans la concertation nationale.
Hammadoun Amion Guindo et ses camarades sont "mécontents" du fait que le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a été "silencieux" sur la tenue de la "concertation nationale et l'élaboration d'une feuille de route" pour la transition en cours, à travers son discours à la nation du Nouvel An.
Ils "estiment que le 2 janvier dernier", le président Dioncounda Traoré "ne devrait pas prendre à nouveau la décision d'envoyer à l'Assemblée nationale la même feuille de route proposée par l'ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, ayant été refusée en l'absence d'une concertation nationale".
A leurs avis, le peuple malien "ignore le contenu" de cette feuille de route et que "même s'il en savait, il était bon que les Maliens donnent d'abord leurs points de vue". D'où la nécessite de la concertation nationale conformément à l' accord-cadre, signé le 6 avril dernier entre l' ex-junte et la CEDEAO, selon eux.
Hammadoun Amion Guindo a laissé entendre qu'il n'est exclu que cette même feuille de route soit adoptée le mercredi prochain lors du conseil des ministres", tout en "s'inquiétant" de ce qui pourrait advenir. Celui-ci a ajouté qu'ils ont écrit au président de la République par intérim en "lui demandant d'avoir un minimum de respect pour le peuple".
Pour les responsables et militants de la COPAM-Forces Vives, "aucune pression des partenaires techniques et financiers ne devrait pousser le gouvernement à adopter une feuille de route sans passer par la tenue de la concertation". "Mieux, ont-ils ajouté, il faut prioriser la concertation nationale au lieu de faire les élections comme le veulent certains partenaires."
Ainsi, disent-ils, "tous les moyens légaux (marche, sit-in, meeting) seront mis en œuvre pour empêcher l' adoption de la feuille de route sans la concertation nationale ainsi que les élections sans la libération des régions occupées".
Le premier vice-président de la COPAM-Forces Vives, Dr Adama Traoré, a indiqué que "les activités de protestation vont continuer jusqu'à satisfaction (notamment la tenue de la concertation nationale)".
Hammadoun Amion Guindo et ses camarades ont conclu que "la feuille de route dans son état actuel est inacceptable car elle est adoptée par les autorités non légitimes, hormis leur propre légitimité qu'elles se sont octroyés".