Initialement annoncé dimanche, le départ de la délégation de la rébellion centrafricaine Séléka devant prendre part à Libreville au Gabon à des discussions sur le conflit qui l'oppose au pouvoir du président François Bozizé a été reporté à lundi matin, a annoncé à Xinhua le colonel Michel Narkoyo, un des porte-paroles de l'alliance rebelle.
"Nous attendons l'arrivée de l'avion. Nous sommes prêts à partir. Mais, le départ a été reporté pour demain matin", a expliqué le colonel Narkoyo, précisant que le transport de la délégation composée de 12 personnes avec à sa tête le leader de la rébellion en personne, Michel Am Nondokro Djotodia, sera assuré par les Nations Unies.
"En tout, nous sommes douze personnes", a-t-il dit, annonçant sa ppropre présence dans l'équipe qui est censée se rendre dans la capitale gabonaise où sont prévues des pourparlers de paix pour une sortie de crise en République centrafricaine (RCA), sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).
Le chef d'état-major de l'alliance, le général Aubain Issa Issiaka ne fera pas partie du voyage. "Ils sont sur terrain. On ne peut pas aussi quitter tous le terrain pour aller à Libreville", a fait savoir Michel Narkoyo.
La coalition Séléka a pris les armes le 10 décembre dans l'objectif de renverser le régime de François Bozizé, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003 contre Ange-Félix Patassé, élu démocratiquement quatre ans auparavant et candidat à la dernière élection présidentielle de janvier 2011 avant son décès quelques mois plus tard.
Favorable à la négociation, la rébellion continue de conditionner l'arrêt de son action de combat par le départ du dirigeant centrafricain qu'elle accuse de se réarmer dans une logique de reprise des hostilités interrompues depuis suite aux appels des Nations Unies, de l'Union africaine (UA) et de la CEEAC.