La société civile centrafricaine, qui s'était plainte au départ d'une mise à l'écart avant d'être finalement contactée cette semaine, a protesté samedi contre son statut d'observateur aux négociations de paix visant à trouver une sortie de crise entre le pouvoir du président François Bozizé et la coalition rebelle Séléka qui menace de le renverser.
Au terme d'une rencontre jeudi à Bangui avec le colonel gabonais Ben Agourou, sous-chef de la Mission de consolidation de la paix de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, organisation régionale à laquelle appartient la République centrafricaine (RCA), une liste de personnes représentant les jeunes, les femmes, les syndicats, le secteur privé, puis les ONG de développement et des droits de l'homme ont été dressée pour la participation à ces pourparlers.
« On prétend qu'on doit 22 personnes et qu'on doit avoir un statut d'observateur. On n'est pas d'accord, puisqu'en 2008 on n'était pas observateurs. Nous voulons être des participants à part entière », a protesté Fulgence Zeneth, membre de l'Observatoire centrafricain des droits de l'homme (OCDH) à Bangui joint par Xinhua.
Aux côtés du pouvoir, de l'opposition démocratique et des groupes armés, la société civile avait pris une part active aux accords de paix conclus en juin 2008 à Libreville au Gabon, sous l'égide de feu Omar Bongo Ondimba, alors chef de l'Etat gabonais.
C'est encore la capitale gabonaise, siège de la CEEAC, qui va abriter le prochain dialogue politique inter-centrafricain dont le calendrier reste à fixer.
Avant les ministres des Affaires étrangères de la région mardi, une réunion préparatoire avec les responsables de Séléka est annoncée dimanche.