Eric Massi, porte-parole et coordonnateur international de la coalition rebelle Séléka à Paris en France, a reconnu samedi des pressions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, organisation régionale à laquelle la République centrafricaine appartient) pour la participation à une réunion prévue dimanche à Libreville au Gabon.
Composée de l'Angola, du Burundi, du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la RCA, de la République démocratique du Congo (RDC), de Sao Tomé-et-Principe et du Tchad, la CEEAC, actuellement présidée par le président tchadien Idriss Deby Itno, a entrepris une médiation pour une solution de crise entre le pouvoir de François Bozizé et la rébellion qui menace de le renverser.
Malgré les déclarations d'intention des deux camps, l'organisation régionale peine à les mettre d'accord pour un calendrier des négociations prévues dans la capitale gabonaise. Avant une réunion des ministres des Affaires étrangères mardi, une rencontre préalable a été programmée dimanche avec les responsables de la rébellion.
"La CEEAC a mis la pression sur la Séléka sur le terrain pour qu'ils acceptent d'aller à Libreville", a déclaré à Xinhua samedi Eric Massi, qui a précisé n'avoir par été contacté lui-même et d'avoir simplement eu connaissance par voie de presse du communiqué de presse de la CEEAC annonçant la réunion de dimanche.
"Le général Garcia (secrétaire général adjoint de la CEEAC en charge du dossier, NDLR) a privilégié les contacts de terrain", a-t-il expliqué. Mais, a-t-il assuré, "on est en train d'harmoniser nos positions".
Eric Massi a réitéré l'exigence du départ du président Bozizé, au pouvoir depuis 2003 suite à un coup d' Etat contre Ange-Félix Patassé, élu démocratiquement quatre ans auparavant et décédé en 2001.
Selon lui, "la Séléka, les partis politiques et le peuple centrafricain veulent qu'un seul point soit discuté : c'est le départ de François Bozizé", accusé de se réarmer dans une option de reprise des hostilités.