La réunion prévue ce dimanche de la haute instance de coordination de la Troïka (coalition tripartite au pouvoir en Tunisie) "sera décisive sur la formation d'un gouvernement de coalition nationale et sur le prochain remaniement ministériel", ont déclaré samedi des responsables du mouvement islamiste Ennahdha et du Congrès pour la République ( deux partis de la Troïka).
D'après Nejib Gharbi, chargé de la communication d'Ennahdha, " les concertations se poursuivent entre Ennahdha et les autres partis politiques sur le remaniement ministériel attendu". Il a cité notamment le Parti Républicain (l'un des principaux partis de l'opposition).
Le mouvement Ennahdha, le Congrès pour la République et le Forum démocratique pour le Travail et les Libertés se pencheront dimanche sur la composition du prochain gouvernement élargi "que plusieurs partis sont disposés à rejoindre", a précisé M. Gharbi. Toutefois, a-t-il ajouté, "d'autres partis hésitent encore à accepter la proposition d'entrer dans le prochain gouvernement".
D'un autre côté, l'annonce de la composition du nouveau gouvernement tunisien coïncidera avec l'annonce par l'Assemblée constituante d'une feuille de route pour la prochaine période où seront fixées les dates des prochaines échéances électorales.
Pour sa part, le secrétaire général du Congrès pour la République Mohamed Abbou a révélé que "les concertations de la Troïka n'ont pas encore abordé la question du remaniement ministériel, mais se focalisent davantage sur l'amélioration des performances de l'administration et du gouvernement et le fonctionnement de la coalition au pouvoir".
M. Abbou a insisté que son parti n'a pas proposé un "mini- gouvernement" pour la prochaine étape mais plutôt il a proposé de réduire le nombre de portefeuilles ministériels en les regroupant. Par contre, M. Abbou a confirmé que son parti avait demandé il y a plus de deux mois le remplacement de l'actuel chef de diplomatie tunisienne Rafik Abdessalem.