L'Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS, regroupement de partis politiques et associations de la société civile, ndlr) estime que la résolution 2085 est muette ou imprécise sur des aspects essentiels et invite les autorités maliennes à décréter la mobilisation générale pour la libération du nord, indique sa déclaration déposée samedi à Xinhua.
La résolution 2085 a été votée le 21 décembre dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU, relative au déploiement d'une force internationale, sous conduite africaine, dans le cadre du rétablissement de l'intégrité territoriale du Mali.
De l'avis de l'ADPS, la résolution ''renferme un trop grand nombre de conditionnalités qui sont de nature à retarder et à rendre aléatoire sa mise en oeuvre" et "à remettre en selle les groupes rebelles et terroristes que sont le MNLA et Ançardine".
Attribuant la situation chaotique que traverse le Mali à ces deux groupes, l'ADPS pense que "autant la résolution 2085 reste muette ou imprécise sur des aspects essentiels, autant elle envisage l'organisation des élections dans un délai intenable et susceptible de cautionner la partition du pays".
Evoquant ces aspects essentiels, l'alliance pointe du doigt "la laïcité de l'Etat, élément pourtant non négociable au même titre que l'intégrité territoriale, l'idéologie esclavagiste, féodale et raciste qui anime les leaders du MNLA et d'Ançardine ainsi que le financement de la force internationale".
L'ADPS "estime" que la résolution 2085 "n'a pas pris en compte le souci majeur et fondamental du Mali, savoir, l'éradication de la double menace séparatiste et terroriste par la libération sans délai des zones occupées en vue de l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes".
En outre, l'ADPS "note que la résolution n'exige pas que les mouvements rebelles et terroristes déposent les armes et libèrent les localités qu'ils occupent".
La même alliance a précisé que la résolution "reste silencieuse en ce qui concerne les pays servant de base arrière aux séparatistes et aux djihadistes", ajoutant que "la marchandise (résolution, ndlr) livrée ne correspond pas à la commande. A cet égard, la résolution 2085 traduit l'échec de la diplomatie malienne et met à nu les carences de la communication gouvernementale".
Le texte conclut: "En conséquence, l'ADPS engage le Président de la République par intérim, Chef Suprême des Armées, et le Gouvernement à prendre leurs responsabilités face à l'Histoire et à décréter la mobilisation générale du Peuple pour la libération des zones occupées'".