Le secrétaire général de la CEEAC, Nassour Nguelengdouksia Ouaïdou, a sollicité lundi à Libreville une aide financière d'environ cinq millions d'euros pour financer la force d'interposition de la communauté dépêchée en Centrafrique, un pays membre de la communauté menacé d'explosion par la rébellion de la Séléka.
"Donnez-moi les moyens pour que je garde mes troupes là-bas à Bangui", a plaidé M. Nguelengdouksia Ouaïdou, s'adressant à Corentin Ki Doulaye, chef d'une délégation de la Commission de l'Union africaine (UA) venu s'informer sur la situation politico- militaire en Centrafrique, quelques jours après la signature à Libreville d'un accord de sortie de crise entre les belligérants centrafricains.
Les pays membres de la CEEAC ont déployé en urgence à Bangui quelques 500 militaires pour renforcer la force régionale déjà présente en Centrafrique depuis 2008.
Selon le patron de la CEEAC, chaque soldat de la Mission de consolidation de la paix en République Centrafricaine (MICOPAX) coûte, par jour à la CEEAC, la somme de 9.600 FCFA (plus de 14 euros). A ce jour, l'institution régionale a déjà dépensé 500 millions de FCFA (plus de 760.000 euros).
"Même si le climat est apaisé à Bangui, la prudence recommande que les troupes mettent plusieurs mois dans la capitale centrafricaine", a expliqué le secrétaire général de la CEEAC.
Les rebelles de la Séléka, l'opposition politique non armée, la société civile et le gouvernement de Bangui ont conclu à Libreville le 11 janvier dernier, un accord de cessez-le-feu prévoyant également la formation d'un gouvernement de transition devant compter toutes les parties signataires de l'accord.
L'accord de Libreville a sauvé le régime du président centrafricain, François Bozizé très contesté par les rebelles de la Séléka.