L'accord de sortie de crise centrafricaine, signé vendredi à Libreville, permettra au président centrafricain, François Bozizé de terminer son mandat de cinq ans qui prend fin en 2016, selon le communiqué final, publié vendredi, des pourparlers de paix sur la crise centrafricaine tenus durant trois jours dans la capitale gabonaise.
"Le mandat du président Bozizé est une question constitutionnelle. Nous n'avons pas remis en cause la constitution centrafricaine", a déclaré le président tchadien Idriss Déby Itno qui a présidé la cérémonie de clôture des pourparlers de Libreville.
L'accord a décidé de la mise en place d'un gouvernement de transition de 12 mois. La fin de la durée de la transition ne mettra pas également fin au mandat du président Bozizé, a expliqué le président Déby Itno, s'exprimant à côté de ses homologues Denis Sassou Nguesso (Congo), François Bozizé (Centrafrique) et Ali Bongo Ondimba du Gabon.
Le président Bozizé doit nommer un Premier ministre issue de l'opposition démocratique. Celui-ci dirigera un gouvernement de transition de 12 mois qui comprendra les rebelles armés, l'opposition politique et la société civile. L'accord de Libreville dispose que "le président de la République ne pourra révoquer le gouvernement pendant la transition" et que les membres de ce gouvernement "s'abstiendront de participer aux futures élections".
L'une des tâches assignées à ce gouvernement est l'organisation des élections législatives anticipées après la dissolution de l'actuelle Assemblée nationale.
Sur le plan sécuritaire, l'accord de Libreville décide du retrait "en fonction de l'évolution de la situation", des militaires non ressortissants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).
Au plus fort de la crise qui a failli renverser son régime, le président Bozizé a fait recours aux soldats sud-africains et ougandais, actuellement stationnés à Bangui. Ces soldats doivent quitter le pays au profit de leurs collègues de la CEEAC dont les nouvelles missions seront d'accompagner l'application de l'accord de Libreville, précise le communiqué final.
A la fin de la cérémonie de signature, le président Bozizé a serré la main de toutes les délégations et invité tous les exilés et les rebelles de rentrer dès ce vendredi soir avec lui pour aller former le nouveau gouvernement.
Toutes les délégations ont exprimé leur satisfaction après la signature du document.