Un atelier de validation d'un avant-projet de loi portant sur la révision du statut général de la Fonction publique de Côte d'Ivoire s'est ouvert lundi à Abidjan à l'initiative du gouvernement ivoirien.
"Un besoin d'adaptation, de modernisation et de rationalisation fondé sur les principes d'équité et de justice en matière de promotion et de rémunération s'imposait tant pour satisfaire les intérêts des agents de la Fonction publique que pour prendre en compte les exigences d'un Etat moderne qui ambitionne d'accéder à l'émergence à l'horizon 2020", a déclaré le ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan, situant les enjeux de la réforme à l'ouverture de l'atelier.
La nouvelle loi, en préparation, devrait permettre de "disposer d'une administration publique qui intègre les nouveaux métiers récemment apparus, renforce les droits et acquis des fonctionnaires", a ajouté Gnamien Konan.
"Il consacre l'avènement d'une élite qui sera un pôle de compétence, capable de tirer vers le haut les autres cadres et l'ensemble des fonctionnaires", a-t-il indiqué.
Pour Gnamien Konan, le recrutement à la Fonction publique ne se fera plus désormais que sur la base de "besoins réels" identifiés pour mettre en vue de mettre fin à une "hausse vertigineuse" du nombre des fonctionnaires et agents de l'Etat qui a doublé en une décennie, avec un rythme annuel moyen de 7215 agents.
Selon le ministre, avec près de 130 000 fonctionnaires et agents de l'Etat, la Côte d'Ivoire affiche l'une des plus fortes masses salariales qui engloutit 45,56% des ressources propres du pays au lieu de 35% préconisé par l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Pour inverser les tendances, le gouvernement mise sur une " administration publique performante disposant d'un personnel restreint mais motivé parce que décemment payé", a expliqué Gnamien Konan.
Avec l'informatisation en cours de la gestion de la carrière des fonctionnaires et agents de l'Etat, le gouvernement ambitionne "à long terme de garantir une plus grande maîtrise des effectifs" des agents au service de l'Etat.
L'atelier qui va durer trois jours regroupe des représentants du gouvernement, des institutions et des syndicats de fonctionnaires.