Le groupement de la société civile et des citoyens projette de faire d'Antananarivo, la capitale malgache, une ville morte, le vendredi 22 mars prochain suite à la réunion des membres de ce groupement samedi.
Selon le leader du groupement, Serge Razafimahova, cette opération vise à entamer un premier son de cloche face à la situation qui prévaut à Madagascar afin que les citoyens prennent leur responsabilité pour trouver une solution à la crise malgache.
"Dans l'intérêt du pays et de la population, Madagascar ne peut rester indéfiniment isolé, à l'écart du concert des Nations. La situation socio-économique déjà alarmante ne cesse de se dégrader. La pauvreté ne cesse de progresser, des dizaines de milliers d' emplois ont déjà été détruits, des dizaines entreprises fermées, des marchés perdus et l'image du pays auprès des investisseurs et des clients internationaux détériorée", a avancé Serge Zafimahova comme principales raisons de sensibilisation de la population malgache.
Le groupement réclame aussi la tenue d'une table ronde des signataires de la feuille de route pour la sortie de crise malgache les 28 et 29 mars prochains afin de discuter sur de réelles solutions de sortie de crise.
Il s'agit d'"apporter un additif à la feuille de route pour pallier à un risque de vide constitutionnel lors de la prise de fonction du prochain président de la République élu, étant donné que la constitution qui vient d'être modifiée par référendum en 2010 n'est pas reconnue par la communauté internationale", a-t-il expliqué.
La crise malgache a débuté en décembre 2008. Une feuille de route pour la sortie de crise a été concoctée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en janvier 2011 et signée par onze entités politiques malgaches en septembre de la même année.
Cette feuille de route prévoit la tenue des élections à Madagascar après la mise en place des différentes institutions de la transition.