Le ministre des Affaires étrangères roumain Titus Corlatean a exprimé jeudi le soutien de son pays à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE).
S'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu, dans la capitale turque d'Ankara, M. Corlatean a dit la Roumanie soutenait la processus d' adhésion de la Turquie à l'UE.
Il a déclaré que « la Roumanie soutient l'ouverture des chapitres dans le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE. En effet, nous croyons que cela va créer une situation gagnant- gagnant pour la Turquie et les États membres de l'UE ».
L'influence croissante de la Turquie dans la région, économiquement et politiquement, pourrait donner un coup de fouet à la demande d'adhésion de la Turquie. La plupart des États membres de l'UE soutiennent l'adhésion de la Turquie, tandis que quelques autres États dirigés par l'Allemagne et la France ont de plus en plus de difficulté à faire valoir leurs arguments contre la Turquie.
Le plus grand organe de prise de décision du bloc de 27 membres, le Conseil de l'UE, a réitéré en décembre dernier l' engagement de l'Union à des négociations d'adhésion en cours avec la Turquie, tout en appelant à une nouvelle impulsion à ces négociations, qui a été interprétée comme une indication que la France et l'Allemagne se retrouvent de plus en plus isolés au sein du bloc concernant leur opposition à l'adhésion turque.
Au cours de sa visite en Turquie le mois dernier, la chancelière allemande Angela Merkel a pressé Ankara d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions en provenance de Chypre, tout en exprimant son soutien à la relance des négociations d'adhésion entre la Turquie et de l'UE.
La Turquie a ouvert les négociations d'adhésion avec l'UE en 2005, mais n'a pas été en mesure de terminer les négociations sur l'un des 35 chapitres qu'un pays candidat doit remplir avant de rejoindre le bloc. Aucun chapitre n'a été ouvert pour des entretiens au cours des deux dernières années et demie.