Le ministre malien des Affaires étrangères et des Maliens de l'extérieur, Tieman Coulibaly, s'est félicité dimanche devant les chefs de la diplomatie des pays voisins du Mali, réunis à Nouakchott, des progrès enregistrés vers la libération progressive du nord de son pays de l'emprise des islamistes armés.
"La libération du nord malien est en bonne voie (..) nous comptons sur le soutien de toutes les parties pour travailler la main dans la main pour assurer le respect des délais légaux de toutes les consultations électorales", a-t-il déclaré.
Il a auparavant rappelé que grâce à l'appui de la communauté internationale, "en premier des voisins du Mali, des avancées appréciables ont été réalisées au niveau du retour graduel à l'ordre institutionnel au Mali".
Il a ajouté que des pas importants ont été et seront franchis, notamment "la réunion régulière de l'Assemblée nationale, la formation d'un gouvernement consensuel ayant émis une feuille de route pour les élections présidentielles ainsi que la mise en place d'une commission du dialogue et de la réconciliation".
Des ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Mali (Mauritanie, Mali, Niger, Algérie, Sénégal, Burkina Fasoet Libye), ainsi que le Tchad et des représentants de l'Union Africaine, de l'ONU et de l'Union Européenne sont actuellement réunis à Nouakchott pour examiner notamment la question de la reconstruction et de la consolidation de la paix au Mali.
Dans une intervention à l'ouverture de la réunion, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, a rappelé que son pays a pris conscience de manière précoce de la menace réelle que représente les groupes terroristes et des réseaux du crime dans le nord malien, pour sa propre sécurité nationale, mais également pour la paix et la stabilité de l'Etat du Mali et toute la zone.
"Nous nous réunissons aujourd'hui pour évaluer l'actuel contexte à la lumière de la campagne militaire dirigée sur le terrain par les armées française et africaine dans le nord du Mali ", a-t-il dit.
Il a également mentionné que cette rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts déployés au niveau du conseil de paix pour mobiliser les forces de maintien de la paix sous la houlette des Nations Unies "dans le but de permettre au Mali de restaurer sa souveraineté sur son territoire et pour créer un terrain propice à la consolidation de l'unité du peuple malien dans toutes ses composantes".
Il a rappelé l'engagement de son pays de "ne ménagera aucun effort pour soutenir le Mali frère ainsi que pour l'accompagner dans ses efforts pour assurer sa stabilité et son unité". Il a enfin indiqué que son pays a accueilli des dizaines de milliers de réfugiés maliens fuyant les violences dans le nord malien. .
Pour sa part, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU chargé de l'Afrique du Centre, Saïd Djinnit, a mis en exergue les efforts des Nations Unies pour transformer la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) en force de maintien de la paix, avant de relever "qu'une mission onusienne était déjà présente au Mali pour l'évaluation de la situation".
"Le rapport de cette mission sera débattu avant avril prochain pour fixer les missions et les prérogatives de cette force suivant l'article 7 portant sur le renforcement de la paix et de la sécurité et sur l'appui du Mali", a-t-il conclu.
De son côté, Ramtane Lamamra, président du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine, a salué l'engagement du chef de l'Etat mauritanien en faveur "de la paix et la sécurité" constituant "une promesse digne et appréciée".
Cette rencontre devra être sanctionnée par une déclaration commune qui devra, de source diplomatique, prendre en compte tous les aspects de la question du Mali.