Le chef rebelle Bosco Ntaganda, soupçonné d'atrocités commises dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) en 2002 et 2003, sera jugé par la Cour pénale internationale (CPI) comme un citoyen rd-congolais, a déclaré mercredi, Paul Madidi, porte-parole de la CPI en RDC à l'Agence Xinhua.
"Les informations, qui sont reprises dans les mandats d'arrêt de la CPI à l'encontre de M. Ntaganda, donnaient à croire que M. Ntaganda est présumé rwandais", a déclaré M. Madidi, ajoutant que Ntaganda "a donné l'information qu'il est congolais".
Le 26 mars dernier, lors de l'audience de la première comparution à la CPI, M. Ntaganda a décliné son identité, affirmant être né au Rwanda mais disposer de la nationalité congolaise, et qu'il a servi dans les Forces armées de la RDC ( FARDC).
Le 18 mars, Bosco Ntaganda a traversé la frontière entre la RDC et le Rwanda, à l'issue des combats qui ont opposés les deux factions du Mouvement du 23 mars (M23) et s'est réfugié le 18 mars à l'ambassade des Etats-Unis du Rwanda à Kigali, où il s'est présenté de lui-même pour demander à être remis à la CPI.
En tant qu'ancien chef adjoint présumé de l'état-major général des Forces patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC), Bosco Ntaganda est suspecté responsable de crimes de guerre, dont l'enrôlement et la conscription d'enfants de moins de quinze ans dans l'armée, meurtres, attaques contre la population civile, viols et esclavage sexuel et pillages.