RELATIONS DE BENEFICES MUTUELS
L'amitié entre la Chine et les pays africains n'est pas uniquement le fruit d'une cause politique commune, mais aussi le résultat naturel de leurs bénéfices mutuels.
"La coopération bilatérale donnerait des résultats gagnant-gagnant", a déclaré Cheng Tao, vice-président de l'Institut des Affaires étrangères du peuple chinois.
Les statistiques montrent que le volume du commerce entre la Chine et l'Afrique est passé de 10 milliards de dollars en 2000 à 166 milliards en 2011. Les investissements directs de la Chine en Afrique ont également augmenté rapidement et ont passé la barre des 15 milliards de dollars.
En outre, la Chine s'est engagée à aider l'Afrique à améliorer la capacité de production en y transférant des technologies avancées et des techniques de gestion.
"Le gouvernement chinois attache une grande importance à la construction de la capacité de développement de l'Afrique, met en oeuvre des projets de coopération et de développement des ressources humaines avec les pays africains, et envoie des experts et de jeunes bénévoles en Afrique pour aider les pays africains à améliorer la capacité de formation des gens qualifiés", selon le Livre blanc sur la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique, publié en décembre 2010.
Par exemple, un centre de démonstration des techniques agricoles entièrement financé par la Chine a été inauguré en République du Congo en septembre 2012. Le ministre de l'Agriculture du pays Rigobert Maboundou ne tarit pas d'éloges à son sujet, affirmant qu'il dispose de trois axes qui forment ensemble l'un des piliers du développement agricole, à savoir "la formation, la vulgarisation et la recherche et le développement".
COOPERATION DANS DIVERS DOMAINES
La coopération entre la Chine et l'Afrique ne se limite pas à la politique et à l'économie, elle s'étend à un large éventail de domaines, tels que la culture, l'éducation et les échanges de personnel.
Ces dernières années, les échanges culturels et humains ont été consolidés avec le développement des relations sino-africaines. Les statistiques publiées par le ministère chinois du Commerce montrent qu'un million de Chinois ont voyagé en Afrique et près de 500.000 Africains ont visité la Chine en 2011.
Guan Jian, ambassadeur de Chine en République du Congo, a déclaré que la coopération bilatérale sino-congolaise ne cesse de s'approfondir ces dernières années, comme en témoignent des réalisations remarquables dans divers domaines, de l'économie au commerce, en passant par la culture, l'éducation, le système de santé et les médias, qui ont profité aux deux pays.
M. Guan a également souligné que les Congolais, en particulier les jeunes, ont soif de connaissances relatives à la culture chinoise. Avec l'ouverture prochaine du pavillon de la médiathèque chinoise qui abritera dix mille livres et CD, et le lancement de l'Institut Confucius à l'Université Marien Ngouabi, les Congolais pourront accéder plus facilement à ses multiples facettes.
En outre, les réalisations de la Chine donnent confiance aux pays africains qui se battent pour leur propre développement. En effet, l'expérience de la Chine est également précieuse pour le continent.
M. Muhammad, le chercheur nigérian susmentionné, suggère aux dirigeants politiques et aux législateurs africains de se rendre plus souvent en Chine dans le but d'"apprécier ce qu'ils ont en commun avec la Chine" et d'étudier comment la Chine est parvenue à l'autosuffisance économique tout en devenant l'un des plus importants acteurs sur la scène internationale au fil des décennies.
"L'écart entre les économies en développement et les pays industrialisés est trop énorme. Mais une fois que vous avez un modèle à copier, vous êtes en sécurité", estime le chercheur.