Les ravisseurs de la famille française enlevée le 19 février au Cameroun, et vraisemblablement retenue au Nigeria voisin, ont fait savoir jeudi dans une vidéo diffusée par iTélé que "la force ne servira pas à les libérer".
"Nous affirmons au monde que nous ne libérerons pas les otages français tant que les membres de nos familles sont emprisonnées au Nigeria et au Cameroun. La force ne servira pas à les libérer, nous sommes prêts à nous défendre avec force", annonce à visage découvert un homme armé d' un fusil, tandis qu' apparaissent à gauche de l' écran les sept otages français, le visage flouté.
"Nous sommes fiers d'affirmer que nous retenons les sept otages français", explique l' homme, présenté comme étant Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, un groupe islamiste nigérian.
"Nous les retenons parce que les autorités nigérianes et camerounaises ont arrêté des membres de nos familles, qui les brutalisent et que nous ne savons rien de leurs conditions d'emprisonnement", poursuit le ravisseur.
Boko Haram avait diffusé lundi un enregistrement sonore dans lequel on pouvait entendre le père de la famille française enlevée un mois plus tôt demandant à la France et au Cameroun de "tout mettre en œuvre" pour obtenir leur libération.
Une semaine après l' enlèvement des Français, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré le 26 février à la radio RTL que la France utiliserait "tous les moyens possibles pour assurer la libération des otages, que ce soit ceux-là ou les autres" (...), indiquant néanmoins le refus de Paris de négocier "avec ces groupes-là".
Jeudi en début d' après-midi, les autorités françaises n' avaient toujours pas réagi aux nouvelles déclarations de Boko Haram.