Le président américain Barack Obama a entamé mercredi sa première visite présidentielle en Israël avec pour objectif d'apaiser les craintes de la population selon lesquelles les Etats-Unis se montraient frileux envers leur plus proche allié au Moyen-Orient.
"L'Etat d'Israël n'aura pas de meilleur ami que les Etats-Unis", a déclaré M. Obama mercredi lors d'une conférence de presse conjointe avec le président israélien Shimon Peres, faisant référence à la paix et à la sécurité dans ce pays instable.
Lors de la seconde conférence de presse conjointe tenue mercredi soir, cette fois-ci avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, M. Obama a affirmé que les Etats-Unis ont convenu de poursuivre leur assistance militaire à Israël.
Les deux hommes politiques ont discuté de la voie à suivre pour la solution à deux Etats, a indiqué M. Obama aux journalistes lors d'un point de presse télévisé dans lequel il a appelé à un Etat palestinien souverain et un Etat hébreu où règne la sécurité.
M. Obama a prévu de consacrer la plupart de son temps lors de sa visite à écouter les différents points de vue - un geste symbolique visant à souligner l'importance des relations américano-israéliennes.
Ce geste intervient près de quatre ans après la visite du président au Caire au début de son premier mandat, ce qui n'a pas manqué de soulever à l'époque des inquiétudes chez certains Israéliens qui s'inquiétaient de l'étiolement des liens entre leur pays et Washington, le président américain ayant fait l'impasse sur l'Etat hébreu lors de cette première visite .
"C'est une tentative importante pour réinitialiser l'atmosphère psychologique, non seulement entre l'administration Obama et le gouvernement de Netanyahu, mais dans l'ensemble entre les Israéliens et les Palestiniens", a déclaré David Pollock, spécialiste du Moyen-Orient à l'Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient.
Les détracteurs de M. Obama en Israël ne se sont pas privés de fustiger sa politique étrangère, estimant qu'il ne cessait de snober Israël, l'allié historique de l'Oncle Sam dans une région où le sentiment anti-américain est très présent.