Lors de la présentation au Conseil de sécurité de l'ONU d'un rapport sur Haïti mercredi, un haut responsable onusien a exposé les grandes lignes du plan visant à consolider les progrès réalisés dans le pays des Caraïbes, tout en soulignant que Haïti était confronté à de grands défis, notamment celui de la tenue d'élections libres et justes.
Nigel Fisher, représentant spécial par intérim du secrétaire général de l'ONU pour Haïti et chef par intérim de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a exposé la situation du pays lors d'un débat public du Conseil de sécurité sur Haïti.
Selon M. Fisher, l'un des problèmes politiques les plus graves de la période écoulée a été l'absence d'élections libres et justes dans le pays.
Les élections étaient censées avoir lieu en janvier 2012 au plus tard, mais malgré un accord signé en décembre entre les institutions exécutives et législatives pour former une commission électorale, il n'y a pas eu d'avancées en la matière.
"Organiser des élections crédibles en 2013 est fondamental pour renforcer les institutions démocratiques en Haïti, renforcer l'état de droit et répondre aux besoins urgents des citoyens sur les plans social et économique", a indiqué M. Fisher.
Le responsable onusien a présenté le Plan de consolidation 2013-2016 de la MINUSTAH, approuvé par le gouvernement haïtien, qui fixe les objectifs à atteindre au cours des trois prochaines années.
Ce plan, selon lui, reprend quatre tâches principales de la Mission, à savoir le développement accéléré de la Police nationale haïtienne, le renforcement de la Commission électorale permanente qui sera créée, le renforcement de l'état de droit et des droits de l'homme, ainsi que l'appui à la réforme de la gouvernance aux niveaux national et local et l'aide aux acteurs nationaux pour dégager un consensus sur un processus politique ouvert à tous.
L'ouragan Sandy, qui a balayé Haïti en octobre dernier, a détruit des milliers de maisons et fait de nombreux sans-abri et déplacés, tout en endommageant gravement l'économie du pays insulaire.
Bien que le nombre de personnes déplacées continue à baisser, les conditions sanitaires demeurent précaires et l'épidémie de choléra se poursuit, a souligné le représentant.