"La commercialisation de l'uranium est soumise à une réglementation internationale très précise. Je ne pense pas qu'il serait possible d'être conforme à cette réglementation de vendre l'uranium du Niger à l'Iran", a déclaré lundi à Niamey le ministre d'Etat nigérien en charge de la Coopération, M. Bazoum Mohamed, réagissant à des informations distillées par certains médias.
En effet, selon certaines presses, notamment occidentales, l'uranium, dont le Niger est le 4ème producteur mondial, "sera sans aucun doute au centre de la visite de 48 heures" que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a entamée lundi après-midi au Niger.
Beaucoup d'atouts plaident en faveur de cette visite, selon ces mêmes sources, notamment "la diversification des clients d'uranium pour le Niger ; l'intérêt de Niamey, qui est de faire monter éventuellement les enchères vis-à-vis d'Areva qui exploite l'uranium depuis plus de 40 ans".
Se confiant aux journalistes, peu après l'arrivée du chef d'Etat iranien dans la capitale nigérienne, M. Mohamed Bazoum a indiqué que "la commercialisation de l'uranium nigérien n'est pas l'objectif de la visite du président iranien au Niger".
En revanche, cette visite sera "une bonne opportunité pour le Niger de renforcer les liens de coopération. L'Iran est un pays très développé dans le domaine de la science et de la technologie. Il a des capitaux qu'il voudrait investir en Afrique dans les domaines bien spécifiques", a souligné le ministre d'Etat.
"Dr Mahmoud Ahmadinejad est déterminé à renforcer davantage la coopération mutuelle avec le Niger surtout dans le domaine de l'industrielle, de l'économie, du commerce, du développement, de l'agriculture, de l'élevage, de l'environnement, de la pêche, ainsi que la coopération technique et technologique, scientifique, sociale, sportive, le domaine des médias, celui de la poste, la formation technique et professionnelle et la santé", a fait savoir Bazoum Mohamed.
Il faut rappeler que c'est la première visite officielle au Niger du président Mahmoud Ahmadinejad depuis son arrivée à la magistrature suprême d'Iran en juin 2005.
Au cours de cette visite, les deux chefs d'Etat signeront plusieurs accords relatifs au développement des relations économiques et politiques de leurs pays respectifs, apprend-on de source proche du dossier à Niamey.
Les relations politiques entre la République islamique d'Iran et la République du Niger datent des années 1975.