Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo, a indiqué lundi à Bamako que les élections prévues au Mali en juillet prochain devraient se tenir sur toute l' étendue du territoire national malien.
Réaffirmant la position de la CEDEAO, il a affirmé que les élections ne seraient pas tenues "dans une partie du territoire, mais sur toute l'étendue du territoire national du Mali".
Evoquant le processus de libération des villes du nord du Mali, M. Ouédraogo a expliqué que "la question résiduelle est la question de Kidal et du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, un groupe rebelle touareg indépendantiste, Ndlr) et (...) son refus de déploiement de l'armée malienne à Kidal. Ce qui est incompatible à la souveraineté nationale du pays".
Sur ce point, il a insisté sur la position de la CEDEAO relative au "désarmement du MNLA, sa renonciation à la violence et à son projet sécessionniste", ajoutant que "l'offre de dialogue existe depuis toujours".
"Nous ne comprenons pas que l'on puisse vouloir utiliser les armes à un endroit où l'offre de dialogue est présente et où toute la communauté internationale est unanime pour poursuivre un objectif commun. Nous sommes prêts à appuyer le Mali pour atteindre cet objectif dans les meilleures conditions possibles", a-t-il dit.
Pour ce faire, "nous comptons sur les Maliens eux-mêmes, sur la Commission dialogue et réconciliation qui est sur la tâche, pour faire comprendre aux Maliens qu'à cet instant précis, la nation a besoin de l'effort et du sacrifice, de la compréhension et du concours de tous, pour que nous puissions réaliser l'objectif qui nous est commun".
M. Ouédraogo "ne doute pas que les nombreuses initiatives qui sont en train d'être prises nous permettront d'avoir une solution heureuse à cette situation pour la paix et la stabilité au Mali et dans tous les pays de la CEDEAO".