Le gouvernement congolais et les partenaires sociaux représentés par les syndicats, ont entamé lundi à Brazzaville, les négociations dans le cadre du comité national du dialogue social, en vue de réfléchir notamment sur la révision du statut général de la fonction publique.
Cette session extraordinaire intervient à la suite du mouvement de grève observé par les enseignants sur l'ensemble du territoire national depuis le 25 février dernier pour revendiquer l'amélioration de leur situation sociale courant 2013.
Ouvrant les travaux, le ministre d'Etat congolais en charge du travail et de la sécurité sociale, Florent Ntsiba, a déclaré que cette révision qui arrive à point nommé devrait offrir un cadre et un éclairage crédible aux concertations et au dialogue sur la mise en place des statuts particuliers dans les corps de la fonction publique qui en compte dix-huit.
"Notre mission est de trouver le juste milieu qui puisse satisfaire les uns et les autres. Tous ceux qui pourraient s'exprimer en dehors de cette problématique restent particulièrement distants du sens de la responsabilité", a-t-il dit, assurant que face à ces revendications sociales les plus légitimes des travailleurs, le gouvernement estime qu'il ne faut guère fragiliser les fondations des équilibres construits si difficilement, "la consolidation de notre édifice macro-économique étant le repère essentiel qui guide et renouvelle toute notre action en faveur du développement social de notre pays".
En sa qualité du président de ce comité, le ministre Ntsiba a averti que pour le gouvernement, il s'agit de toujours garder à l'esprit les dures leçons des années 1990, pour ne plus retomber dans le cycle épouvantable des arriérés, la réduction des salaires, la suppression des primes et indemnités, le blocage des effets financiers des avancements.
Parlant du relèvement de la valeur du point d'indice qui est à l'origine du durcissement du mouvement de grève des enseignants, il a précisé que la revalorisation de celui-ci est une démarche intéressant l'ensemble des agents de l'Etat. Elle ne saurait de ce fait se limiter au seul corps des personnels de l'enseignement, a- t-il signifié.
C'est dans ce cadre que le gouvernement a ouvert immédiatement les négociations globales avec les partenaires sociaux aux fins de la prise en charge de leurs effets dans le budget de l'Etat exercice 2014, a-t-il assuré.
Les enseignants réclament, entre autres points, le relèvement de la valeur du point d'indice qui est aujourd'hui à 200, pour l'ensemble des fonctionnaires, à l'exception du personnel de la santé dont leur valeur indiciaire a été relevée à 300, l'harmonisation de leurs textes d'intégration ou de recrutement, le paiement des arriérés de leurs soldes d'activités, rappelle-t-on.