La visite prochaine du président Xi Jinping en Afrique confirme l'importance que la Chine accorde à l'amitié traditionnelle et aux relations gagnant-gagnant qu'elle entretient avec ce continent, et nous sommes rassurés par la continuité de la politique du gouvernement chinois, a indiqué Daniel Owassa, ambassadeur de la République du Congo en Chine, lors d'une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua.
"L'amitié entre le Congo et la Chine ne s'est pas établie en un jour. Nous étions déjà bons amis du temps des anciens dirigeants et nous le demeurerons toujours", a indiqué M. Owassa.
M. Xi effectuera des visites d'Etat en Russie, en Tanzanie, en Afrique du Sud et en République du Congo du 22 au 30 mars, à l'invitation du président russe Vladimir Poutine, du président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete, du président sud-africain Jacob Zuma et du président congolais Denis Sassou-Nguesso.
La République du Congo, qui fut l'un des premiers pays à établir des liens diplomatiques avec la Chine, entretient de bonnes relations bilatérales avec Beijing depuis 49 ans, a expliqué M. Owassa, ajoutant que les deux pays coopèrent dans des domaines variés, tels que le commerce, l'éducation, la santé et la culture. Cette coopération continue de se développer et de se diversifier, a-t-il poursuivi.
"Bien que tout soit prioritaire au Congo, en raison de la situation actuelle dans le pays, nous accordons une grande importance aux infrastructures et au bien-être du peuple congolais", a confié M. Owassa, précisant que la Chine et le Congo ont coopéré dans plusieurs domaines prioritaires afin de développer par la suite d'autres secteurs.
Les entreprises chinoises installées au Congo contribuent au développement local en participant à la construction des infrastructures. La route nationale 1, la plus grande route reliant Brazzaville, la capitale congolaise, à Pointe-Noire, la deuxième plus grande ville du pays, changera considérablement la situation locale une fois qu'elle sera construite. Les entreprises chinoises ont également participé aux travaux.
En tant que vieil ami, le Congo a aidé la Chine, dans la mesure de ses moyens, au moment où celle-ci rencontrait des difficultés. Le pays a offert une aide de 1 million de dollars en 2008 à la suite du séisme de Wenchuan et de 160 millions de yuans en 2010 après le séisme de Yushu pour soutenir la reconstruction des zones sinistrées.
D'après M. Owassa, l'Afrique a de grands défis à relever en ce qui concerne les infrastructures, la sécurité, l'eau, l'électricité et les Objectifs du millénaire pour le développement fixés par l'Organisation des Nations unies.
M. Owassa a souligné qu'il revenait aux Africains de faire de leur mieux pour régler les problèmes de développement et a remercié les amis du Congo pour leur soutien et leur aide.
Lors du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération Chine-Afrique, les deux parties ont décidé d'établir un partenariat stratégique de type nouveau. M. Owassa considère qu'avant 2006, la Chine coopérait directement et unilatéralement avec ses partenaires africains.
"Nous pouvons aujourd'hui regarder les choses en tenant compte de la dynamique que nous avons mise en place au niveau africain, c'est-à-dire de l'intégration du continent", a-t-il affirmé.
"Le gouvernement chinois accorde de plus en plus d'attention à l'intégration de l'Afrique et soutient le travail des communautés économiques et régionales à cet égard, et coopère avec l'Union africaine pour l'unification de l'Afrique, ce qui a pu être constaté lors des précédents forums", a noté M. Owassa.
Il a ajouté qu'à l'avenir, les deux pays amélioreraient leur connaissance réciproque grâce aux jeunes et mettraient en avant le rôle des ONG dans la promotion des relations bilatérales.
"Nous coopérons avec la Chine depuis presque 50 ans déjà, et ces relations, que nous appelons souvent gagnant-gagnant, vont continuer à se développer et à se diversifier, il n'y a pas d'inquiétude, pas de doute là-dessus", a assuré M. Owassa.