Le 19 mars, « Perception de la Chine », l'événement organisé en République du Congo par le Bureau de l'information du Conseil des affaires d'Etat de Chine, s'est ouvert à Brazzaville, la capitale du pays. A cette occasion, M. Daniel Owassa, ambassadeur de la République du Congo en Chine, a accordé une interview à China.org.
Au sujet de cet évènement, M. Owassa a déclaré qu'« il rejoint les préoccupations du cinquième Forum de coopération Chine-Afrique, où il a été dit qu'il était temps que la Chine et l'Afrique s'organisent pour mieux se connaître, et c'est une manière de répondre à cette préoccupation que d'organiser ce genre de manifestations en Afrique. Nous sommes très heureux que ça se passe cette fois-ci au Congo ».
En tant qu'ambassadeur du Congo en Chine, il a souligné : « Le volume des échanges en 2011 a atteint cinq milliards de dollars, et ce volume a encore dû augmenter depuis lors. C'est donc un phénomène qui s'est imposé, que nous devons suivre. Mais, en même temps, nous devons continuer à développer d'autres domaines, car en dehors de cette coopération, nous avons aussi d'autres secteurs dans lesquels nous sommes en relation, dans les grandes enceintes internationales et ailleurs, et nous continuons à travailler avec la Chine pour continuer à consolider notre amitié ».
En ce qui concerne la relation sino-congolaise, il a indiqué : « C'est une relation particulière. Chaque fois que je participe à des cérémonies sur des échanges, je constate que le Congo compte parmi les pays qui ont établi les plus anciennes relations diplomatiques avec la Chine ».
L'année prochaine marque le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. « Pour parler du 50e anniversaire l'an prochain, je dois dire que depuis l'établissement de ces relations, elles ont continué à se développer, et je peux même dire qu'elles n'ont jamais connu de bas, elles ont toujours été en haut. Quelle qu'ait été la situation, politique, économique et culturelle, des uns et des autres, depuis le 22 février 1964, date de l'établissement des relations, le Congo et la Chine ont gardé de très bonnes relations jusqu'à aujourd'hui », a ajouté l'ambassadeur.
Concernant les avantages dont bénéficie le Congo pour attirer les investisseurs, l'avis de M. Owassa est le suivant : « Pendant longtemps, l'Afrique a beaucoup souffert de l'absence d'investissements directs. Aujourd'hui, ils sont les bienvenus, car on peut dire qu'ils se font sur un terrain vierge. Quand vous regardez la situation du Congo, il y a beaucoup d'entreprises chinoises qui font de grands travaux et qui laissent des traces, ce qui n'existait pas avant ».
Selon l'ambassadeur, le gouvernement congolais s'efforce de créer les meilleures conditions pour attirer ces investissements étrangers, à travers différentes mesures ponctuelles, ou ad hoc, qui se prennent. Des mesures particulières ont été prises au niveau des douanes, au niveau du port, qui est la porte d'entrée du Congo, pour faciliter les initiatives privées. Donc, il y a une batterie de mesures qui sont prises et qui devraient en réalité inciter les entreprises étrangères à investir au Congo.
A propos des rumeurs sur la nouvelle colonisation de l'Afrique par la Chine, M. Daniel Owassa a déclaré que le Congo a « un peuple libre, avec un gouvernement élu librement par le peuple, et je n'ai pas vu le gouvernement chinois influencer les élections chez nous. »
« Nous avons un peuple mûr, un gouvernement mature qui prend des décisions en toute connaissance de cause, qui sait dire oui, qui sait dire non, qui sait s'il souffre ou s'il ne souffre pas », a-t-il conclu.