Environ 10% des enfants âgés de 3 à 17 ans ne fréquentent pas l'école au Congo, en dépit de l'effort national considérable pour la réalisation du droit de tous les enfants à l'éducation.
Cette indication a été donnée par le ministère de l'Enseignement primaire, secondaire et de l'Alphabétisation au cours d'un atelier destiné à renforcer les capacités des acteurs socio-éducatifs dans la communication et la mobilisation sociale pour la mise en œuvre du Projet UNICEF-Congo-Japon tenu les 7 et 8 mars à Brazzaville à l'INRAP (Institut National de Recherche et d'Action pédagogiques).
Par ailleurs, la préparation à la scolarisation des enfants de la tranche d'âge des 3-5 ans apparait très faible et elle est essentiellement un phénomène urbain. En outre, les abandons scolaires et la non scolarisation touchent presque de façon égale, aussi bien les filles que les garçons, mais elle est plus marquée chez les filles au fur et à mesure que les enfants grandissent en âge, précise ce département de l'éducation.
Ainsi, pour le ministère de l'Enseignement primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, organisateur de cet atelier, il est essentiel de consacrer à l'éducation une attention toute particulière, souligne un communiqué de prese de l'UNICEF publié vendredi à Brazzaville, la capitale du pays.
Ce projet prévoit la construction de 36 centres d'éveil, la réhabilitation de 18 centres de rescolarisation dans les départements de Brazzaville, de Pointe Noire, du Pool, des Plateaux, de la Sangha et de la Likouala, indique-t-on.
Cet atelier portant sur la participation communautaire dans le cadre de l'éducation préscolaire et la rescolarisation de l'enfant vise la création des conditions d'une implication efficace des communautés dans le développement du projet "Participation des communauté en vue de la création d'un cadre d'apprentissage décent pour la petite enfance et la jeunesse déscolarisée" soutenu par le gouvernement du Japon et l'UNICEF.
"Il nous faut agir vite et bien. Entreprendre le travail de mobilisation avec la pleine participation des familles et des communautés, premiers cercles responsables de l'enfant et/ou de l'enfant afin qu'ils s'approprient le projet. Il faut obtenir l'implication effective de l'Etat au travers des collectivités, notamment les mairies, les sous-préfectures, mais aussi des pouvoirs décentralisés que sont les conseils municipaux et départementaux dans l'appui du travail des mobilisateurs", a notamment déclaré Christine Nare Kaboré, Représentante adjointe de l'UNICEF au Congo.
A cette occasion, Mme Kaboré a aussi tenu à rendre un vibrant hommage au gouvernement du Japon qui n'a ménagé aucun effort pour venir en aide aux enfants du Congo à travers ce projet qu'il s'est résolu à financer en dépit de la crise financière internationale qui n'épargne pas le Japon
L'éducation constitue la clé d'une progression globale durable vers les cibles du millénaire et pour mettre fin au cycle de pauvreté pour les enfants, leurs familles et leurs communautés, il faut commencer par l'éducation, a-t-on insisté.
Intervenant à cet effet, le directeur de Cabinet du ministre congolais de l'enseignement primaire, secondaire et de l'alphabétisation, Brice Hilaire Ounounou, a faitsavoir que "les engagements pris à Dakar pour assurer à tous les citoyens et à toutes les sociétés la réalisation des buts et objectifs de l'Education pour tous (EPT) ainsi que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) constituent le socle de l'action éducative du gouvernement de notre pays, comme le précisent les programmes successifs du gouvernement".
Des cellules de mobilisation communautaire composées par des Comités de gestion de développement communautaires, des agents sociaux, des responsables de collectivités locales, des leaders communautaires, des médias communautaires provenant des départements de Pointe Noire, de Brazzaville et du Pool, ont pris part à ce séminaire.
Cet atelier est le premier d'une série de trois destinés à sensibiliser et former les acteurs socio-éducatifs relevant des six départements cibles du projet, conclut le communiqué.