Le cabinet espagnol a approuvé ce vendredi une nouvelle loi de lutte contre le dopage dans ce qui peut être considéré comme une tentative ratée de corriger l'image de laxisme de ce pays en terme de dopage sportif.
Cette nouvelle loi a été adoptée dans le contexte du procès pour dopage "Operation Puerto", qui se déroule depuis plusieurs semaines. Bien que l'Operation Puerto porte au départ sur le cyclisme, des révélations sont apparues au cours du procès, impliquant d'autres sports et soulevant de sérieux doutes sur la " propreté" du sport espagnol, en l'occurrence du football et de l' athlétisme jusqu'à présent.
Toutefois, malgré les communiqués du vice-Premier ministre espagnol Soraya Saenz de Santamaria et du secrétaire d'État aux sports Miguel Cardenal, il est peu probable que cette nouvelle législation change réellement les choses ou améliore l'image de l'Espagne, jugée trop indulgente voire laxiste sur la question du dopage.
La nouvelle loi envisage des amendes pouvant atteindre 400.000 euros (plus d'un million de dollars) à l'encontre de toute personne qui fournit des produits dopants ou les lui injecte, et permet aux autorités de lutte contre le dopage d'effectuer des contrôles entre 23h00 et 06h00 du matin, toutefois elle comporte une faille importante puisque le fait pour un athlète de se doper n'est toujours pas considéré comme un délit au regard de cette loi.
Ne pas qualifier de délit le fait pour un athlète de se doper revient à installer un nouveau chien de garde mais de lui ôter les crocs au préalable.
"Le dopage est une activité industrielle de fabrication, de commercialisation et de distribution de substances illicites", a souligné M. Cardenal, ajoutant qu'il s'agissait d'un "secteur d' activité criminelle organisée qui génère des bénéfices économiques importants pour des mafias", néanmoins cette attitude semble suggérer que les sportifs et sportives seraient de simples instruments dénués de libre arbitre dans ce crime organisé.