Le candidat de l'Alliance du jubilé du Kenya, Uhuru Kenyatta, a remporté 50,03% des votes aux élections générales, dépassant la marque des 50%,selon des résultats provisoires parus tôt samedi.
Suite au dépouillement des votes de tous les 291 circonscriptions, M. Kenyatta a accumulé 6 173 433 votes, ou 50,03% du total, alors que son rival Raila Odinga en avait obtenu 5 340 546.
Le corps électoral du pays, la Commission électorale et des frontières indépendante (IEBC), a déclaré vendredi soir que les résultats finaux des élections présidentielles seraient annoncés à 11h00 samedi.
Afin d'obtenir une victoire immédiate au premier tour, un candidat doit remporter au moins 50% plus un de tous les votes, en plus d'obtenir au moins 25% des votes dans 24 comtés sur 47.
Si aucun candidat n'obtient de victoire immédiate au premier tour, les deux premiers candidats s'affronteront dans un tour décisif, dans lequel le candidat qui obtiendra le plus de votes deviendra président.
Les 50,03% obtenus par M. Kenyatta lui donneraient une victoire immédiate au premier tour. Les résultats doivent toutefois être confirmés par l'IEBC. M. Odinga a prévu une conférence de presse samedi.
Les élections générales, les premières depuis l'adoption de la nouvelle constitution en 2010, ont été largement pacifiques, aves des millions de Kényans faisant la file pour faire entendre leurs voies. Le processus de dépouillement a été remis en question par les partis de MM. Kenyatta et Odinga et a rencontré quelques pépins techniques.
Le système de transmission électronique, destiné à assurer l'impartialité et la transparence des élections, est tombé en panne pendant le dépouillement, forçant l'IEBC à avoir recours au dépouillement manuel au centre national de dépouillement de Bomas.
L'attente des résultats a attisé l'anxiété des Kényans, qui craignaient un nouveau bain de sang, après les élections de 2007, qui avaient fait 1 200 morts et 3 500 blessés.
Le parti de M. Odinga a remis en cause jeudi l'intégrité du processus de dépouillement des votes, déclarant que les résultats avaient été trafiqués. Le parti a également demandé l'arrêt du dépouillement. Ces allégations ont été rejetées par l'IEBC, et son dirigeant, Isaack Hassan, a affirmé que le dépouillement des votes ne pouvait pas être interrompu car il s'agissait d'un processus légal, et que les partis qui se sentaient lésés devaient avoir recours à la justice.
MM. Kenyatta et Odinga avaient promis publiquement que les élections ne mèneraient pas à une nouvelle vague de violence.