La mission d'observation de l'Union africaine a appelé les Kenyans à exercer leurs droits civiques pacifiquement, alors que 14,3 millions de Kenyans étaient appelés aux urnes lundi pour élire le quatrième président du pays ainsi que des représentants locaux.
Joaquim Chissano, chef de la Mission d'observation électorale de l'Union africaine (UA-MOE), ainsi que Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l'Union africaine, ont également exhorté tous les candidats et partis à s'engager dans un processus électoral non-violent et à respecter le code de conduite qu'ils ont tous signé.
"L'UA-MOE a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de la préparation des élections, et salué l'optimisme des parties prenantes", a indiqué la mission d'observation de l'organisation panafricaine dans un communiqué conjoint rendu public dimanche soir à Nairobi avant la journée électorale de lundi.
Mme Zuma a indiqué que l'UA-MOE mènerait sa mission d'observation conformément à la Déclaration sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique et conformément aux Directives pour les missions d'observation et de suivi des élections de l'UA.
L'UA-MOE a rencontré dimanche de nombreuses parties impliquées dans les élections, à savoir certains des candidats à la présidentielle, mais aussi la Commission indépendante chargée des élections et de la délimitation des circonscriptions (IEBC) du Kenya, l'Inspecteur général de la police, la Commission pour la cohésion nationale et l'intégration, la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, ainsi que des personnalités éminentes du pays, des dignitaires religieux musulmans et chrétiens, des membres des corps diplomatiques et d'autres parties prenantes encore.
"Après les réunions et les discussions menées avec les divers groupes, l'UA-MOE loue les progrès considérables réalisés depuis 2007 par le biais de l'adoption d'une nouvelle Constitution, la réforme du système judiciaire et de la police, l'adoption de la loi électorale et la création de commissions indépendantes", indique le communiqué.
L'UA dispose de plus de 65 observateurs, dont cinq observateurs de long terme.
Nkosazana Dlamini-Zuma, qui s'est entretenu brièvement avec des journalistes après les réunions, a souligné l'importance de ces élections pour l'UA et pour l'avancement de la démocratie et le respect de l'Etat de droit en Afrique.
Ces élections sont les premières organisées depuis la promulgation de la nouvelle constitution kenyane en 2010. Les Kenyans vont élire un président, mais aussi, pour promouvoir la décentralisation, divers représentants locaux dans les 47 comtés nouvellement créés.
Selon les observateurs, ces élections sont d'une grande importance, car ce sont les premières à être organisées depuis les violences post-électorales de 2007-2008 qui ont fait de nombreuses victimes et de nombreux déplacés dans le pays.