Après deux jours d'accalmie, des nouveaux affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants de l'opposition ont eu lieu après la grande prière de vendredi dans plusieurs quartiers de la capitale et notamment à Balbala et 7bis, bastions de la contestation.
Selon plusieurs témoins, après le refus de faire demi-tour, les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants à coup de gaz lacrymogènes, ces derniers ont répondu aussitôt par des jets de pierres.
L'opposition djiboutienne conteste catégoriquement les résultats des élections législatives de vendredi 22 février, remportées selon le ministère djiboutien de l'Intérieur par l' alliance au pouvoir, l'Union pour la Majorité Présidentielle (UMP), qui aurait raflé 80% des 65 sièges qui composent le parlement de Djibouti.
Avec l'introduction d'une dose de proportionnelle de 20%, ce scrutin a permis l'entrée pour la première fois au parlement de l' opposition de ce petit pays de l'Afrique de l'est qui compte moins d'un millions d'habitants.