L'Adrar des Ifoghas, massif montagneux du Nord-Est du Mali, est actuellement le théâtre des combats les plus intenses depuis le début de l'intervention française ; c'est là qu'un soldat français, le troisième depuis le 11 janvier, a été tué au combat, a annoncé dimanche le Ministère français de la Défense.
C'est lors d'une opération de ratissage menée dans la vallée de l'Ametatai, destinée à fouiller des grottes et cavités, que le militaire, membre d'un régiment de parachutistes, a été mortellement blessé samedi en fin de journée, a précisé le service de communication de l'Elysée, exprimant ses condoléances.
Selon le Ministère français de la Défense, les opérations dans l'Adrar ont commencé le 18 février, afin de chercher et d'exterminer le fief des terroristes. L'armée française, appuyée par des unités tchadiennes, a rencontré une résistance acharnée de la part d'adversaires décrits comme « fanatisés », luttant pendant plusieurs heures, et a dû recourir au soutien d'hélicoptères de combat. 15 terroristes auraient été tués, trois véhicules détruits et des munitions et des armes saisies. Toujours selon le Ministère, les combats, très violents, se font parfois jusqu'à moins de 50 mètres de distance.
Le lieu des combats se trouve à 50 km environ au Sud de la ville de Tessalit, là où les forces tchadiennes, engagées aux côtés de l'armée française, affirment avoir tué le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar, non confirmé par les autorités françaises, tout comme la mort d'Abdelhamid Abou Zeïd, un autre chef islamiste, qui, aux dernières nouvelles aurait lui bien été tué.
Environ 1 200 soldats français sont engagés dans l'Adrar des Ifoghas ainsi que 800 soldats tchadiens, qui ont subi des pertes relativement lourdes depuis quelques jours. Cette zone semblerait aussi être l'endroit où la totalité ou une partie des otages enlevés au Sahel seraient détenus. Depuis le 1er mars, les troupes françaises et tchadiennes se battent à proximité de la ville de Gao, et plus de 50 militants islamistes ont déjà été tués.