L'armée française a fait état vendredi de heurts ayant opposé, la veille, des soldats maliens à des éléments terroristes infiltrés dans la ville de Gao (nord-est), au Mali.
"A Gao, en fin de matinée, des échanges de tirs ont eu lieu en ville entre les forces armées maliennes et des groupes terroristes infiltrés. Ces derniers, se sont retranchés dans l'îlot administratif de la mairie et du palais de justice", a indiqué le ministère de la Défense sur son site internet. Selon le communiqué ministériel, une quinzaine de terroristes ont été neutralisés, au cours de cette opération, tandis que quatre soldats maliens ont été blessés. Le bilan de l'état-major français a également fait état de deux très légers blessés dans ses rangs.
"En fin d'après-midi la situation était redevenue calme dans la ville de Gao. Les forces armées maliennes ont repris leur dispositif de sécurité", a poursuivi le document officiel. "Par ailleurs, au cours de la journée, le check point aux sorties nord de Gao a été défendu par des éléments nigériens alors qu'il était harcelé sporadiquement par des groupes terroristes. Deux terroristes ont été tués", a-t-il précisé. Le communiqué a, en outre, annoncé la tenue, ce vendredi à Bamako, d'une "réunion extraordinaire du Comité restreint des chefs d'Etat-major de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) dans la cadre de la montée en puissance de la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali)".
L'armée française, qui a envoyé près de 4.000 militaires dans le pays depuis le lancement de l'opération Serval, le 11 janvier dernier, a aussi fait part de l'arrivée des contingents togolais et sénégalais au Mali, où ils ont respectivement rejoint Sévaré ( centre) et San (sud-est). "Près de 5.400 soldats des forces africaines (MISMA et tchadiens) et les forces armées maliennes complètent ce dispositif (déployé par la France) afin de permettre au gouvernement (malien) de retrouver son intégrité territoriale et de désorganiser les groupes terroristes et démanteler leurs sanctuaires", a conclu l'état-major français.