Dans un communiqué publié dimanche, la coalition de l'opposition djiboutienne, l'Union pour le Salut National (USN), qui conteste les résultats provisoires des élections législatives du 22 février dernier, a appelé ses sympathisants à "une grande manifestation pacifique le mardi 5 mars.
"Face au hold up électoral du 22 février 2013, face à l' harcèlement politico-judiciaire dont elle fait l'objet, face au statu quo qui enfonce chaque jour davantage notre pays dans une situation socio-économique et politique préoccupante, l'USN ne peut se résigner en silence. Elle ne peut que réitérer et poursuivre la mobilisation nationale pacifique. A cette fin, nous appelons à une grande manifestation pacifique pour mardi 5 mars de 15h00 à 17h30", a indiqué le communiqué de la plateforme de l' opposition djiboutienne.
"Manifester n'est ni une provocation, ni un crime, ni une source de troubles à l'ordre public. Manifester est un droit démocratique universel garantie par la Constitution de ce pays", a noté le communiqué.
L'opposition djiboutienne, qui participe pour la première fois à des élections depuis dix ans, réfute catégoriquement les résultats provisoires du scrutin de 22 février remporté selon le ministère djiboutien de l'Intérieur par l'alliance au pouvoir, l' Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) avec une majorité imposante de 80% de 65 sièges du parlement.
Depuis vendredi dernier, le ministre djiboutien de l'Intérieur, Hassan Darar Houffaneh, a interdit toute manifestation jusqu'à nouvel ordre suite aux affrontements entre sympathisants de l' opposition et forces de l'ordre qui ont été observés dans plusieurs quartiers de la capitale, faisant des dizaines de blessés.
Ce scrutin a été marqué par l'entrée pour la première fois au Parlement de l'opposition.